
L’accessibilité, un droit et non un luxe « C’est vrai… l’argent peut acheter l’accessibilité, les aménagements à domicile, les aides à la mobilité, les technologies d’assistance et de nombreux services qui améliorent la vie des personnes en situation de handicap. » Mais cette réalité n’est pas accessible à tous. L’accessibilité pas un luxe : c’est un droit humain fondamental, inscrit à l’Article 9 de la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées (CDPH), qui oblige les États à garantir l’accès aux bâtiments, aux transports, à l’information et aux services pour toutes les PSH. Le handicap est différent pour chacun.
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Chaque personne est unique : handicap physique, sensoriel, intellectuel (autisme, trisomie 21) ou multiples. L’inclusion ne doit pas rester un slogan. Les services et technologies peuvent transformer la vie, mais leur coût reste un obstacle pour beaucoup. Les gouvernements doivent agir pour que tous aient accès à l’inclusion, conformément aux ODD 4, 8, 10, 11 et au Protocole africain sur les droits des personnes handicapées.
Aménagements à domicile
Les maisons peuvent bloquer l’autonomie : escaliers sans rampes, portes étroites, salles de bain et cuisines inaccessibles. Solutions nécessaires : rampes, barres d’appui, portes élargies, cuisines adaptées, solutions domotiques, guidage pour non-voyants, espaces calmes pour autistes ou trisomiques, priorité aux rez-de-chaussée. C’est un droit selon l’Article 19 de la CDPH. Sans cela, la dépendance devient inévitable.
Une seule norme ne suffit pas : il faut tenir compte de la diversité des handicaps.
Aides à la mobilité
Fauteuils roulants, scooters, déambulateurs, prothèses et véhicules adaptés permettent aux PSH de se déplacer et de participer pleinement à la société. Sans soutien, beaucoup restent isolés. Le Protocole africain et l’ODD 10 rappellent que l’État doit rendre la mobilité accessible à tous.
Technologies d’assistance
Les technologies améliorent la vie selon le type de handicap :
Physique : fauteuils motorisés, prothèses, commandes vocales
Sensoriel : lecteurs d’écran, braille numérique, aides auditives, implants cochléaires
Intellectuel ou développemental : dispositifs de communication, applications éducatives, logiciels adaptés
Les Articles 21 et 24 de la CDPH et l’ODD 4 garantissent l’accès à l’éducation, à l’information et à la communication pour toutes les PSH.
Santé et réadaptation
Physiothérapie, ergothérapie, orthophonie et soins spécialisés sont essentiels pour maintenir l’autonomie et prévenir les complications. Les Articles 25 et 26 de la CDPH garantissent un accès abordable aux soins et à la réadaptation. Sans ces services, la dépendance s’aggrave et la qualité de vie diminue.
Transports et infrastructures : villes accessibles pour tous
Transports adaptés, trottoirs accessibles, ascenseurs, pavés tactiles et signaux sonores sont essentiels. Une seule norme ne suffit pas : il faut tenir compte de la diversité des handicaps. L’Article 9 de la CDPH et l’ODD 11 insistent sur le droit à des villes inclusives et durables.
L’éducation et l’emploi doivent s’adapter à chaque personne.
Zones rurales et pauvreté : ne laisser personne de côté
Dans les zones rurales et à faibles revenus, l’accès est limité : routes impraticables, transports inexistants, logements et services inaccessibles. Les familles ne peuvent pas financer fauteuils, aides auditives, dispositifs de communication ou aménagements à domicile. L’ODD 10 et le Protocole africain rappellent que les États doivent aider en priorité ces communautés.
Éducation et emploi : inclure tout le monde
L’éducation et l’emploi doivent s’adapter à chaque personne : classes et supports pédagogiques adaptés, personnel de soutien et aménagements professionnels personnalisés. Les Articles 24 et 27 de la CDPH garantissent ces droits. Refuser ces aménagements prive la société de talents précieux.
Rôle des États
Les gouvernements doivent :
- Financer les dispositifs et aménagements adaptés
- Garantir l’accessibilité des écoles, hôpitaux, transports et espaces publics
- Prioriser les zones rurales et défavorisées
- Appliquer les lois et politiques conformes à la CDPH, aux ODD et au Protocole africain.
L’accessibilité n’est pas de la charité : c’est un devoir, un droit et une mesure de justice sociale.
L’accessibilité, c’est la justice pour tous
L’argent peut acheter l’accessibilité pour quelques-uns, mais la justice exige qu’elle soit pour tous. Les PSH — physiques, sensorielles, intellectuelles ou multiples — doivent pouvoir : vivre de manière autonome, apprendre, travailler et participer pleinement à la société. L’accessibilité, c’est la dignité. L’accessibilité, c’est l’égalité. L’accessibilité, c’est un droit. Pas un privilège.

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