Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a mis en garde dimanche, selon un porte-parole, contre le "déplacement forcé" des Palestiniens de la bande de Gaza, à l'issue d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Après bientôt un mois de guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre en sol israélien, le responsable américain a aussi appelé à l'arrêt des "violences des extrémistes" contre les Palestiniens en Cisjordanie, où la communauté internationale craint une extension du conflit.
Selon une déclaration de son porte-parole Matthew Miller, le secrétaire d'Etat a réaffirmé "l'engagement des États-Unis pour la livraison d'une aide humanitaire vitale et la reprise des services essentiels à Gaza", bombardée sans relâche par Israël, qui dit vouloir anéantir" le Hamas, depuis l'attaque du 7 octobre mené par le mouvement islamiste palestinien.
M. Blinken a aussi "clairement indiqué que les Palestiniens ne devaient pas être déplacés de force", selon M. Miller.
Menant depuis le 27 octobre des opérations terrestres en parallèle de ses frappes, l'armée israélienne a une nouvelle fois dispersé dimanche dans le ciel de Gaza des messages appelant la population à évacuer vers le sud pour se protéger des combats.
Devant Antony Blinken, Mahmoud Abbas a de son côté dénoncé la "guerre de génocide" menée selon lui par Israël dans la bande de Gaza, "sans aucun respect des principes du droit international".
Depuis le 7 octobre, 9.488 personnes, essentiellement des civils dont 3.900 enfants, ont été tuées par les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, selon un dernier bilan du Hamas, qui contrôle ce petit territoire.
Selon les autorités israéliennes, au moins 1.400 personnes ont été tuées côté israélien, en majorité des civils le jour de l'attaque sans précédent du Hamas.
La veille à Amman, M. Blinken avait réitéré l'opposition des Etats-Unis à un cessez-le-feu, qui ne ferait "que garder le Hamas en place", privilégiant des "pauses" pour acheminer l'aide humanitaire à la population de Gaza.
Se rendant pour la première fois depuis le début de la crise en Cisjordanie occupée, M. Blinken a évoqué avec le président Abbas les "efforts pour restaurer le calme et la stabilité" dans cette région.
Ces efforts "incluent la nécessité de mettre fin aux violences des extrémistes contre les Palestiniens, et de demander aux comptes à ceux qui en sont responsables", a affirmé le responsable américain.
La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien a exacerbé les tensions en Cisjordanie occupée, où plus de 150 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, selon l'Autorité palestinienne.
© Agence France-Presse
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