L’augmentation salariale des fonctionnaires, la révision des conditions de travail… La publication du tant attendu rapport du Pay Research Bureau (PRB) a été l’un des deux thèmes abordés dans l’émission Au cœur de l’info présentée par Terence O’Neill et Florence Alexandre le jeudi 16 mai 2019 sur Radio Plus.
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Le syndicat des fonctionnaires maintient la pression et réclame la publication du rapport avant l’échéance (prévue pour 2020) car il y aurait des distorsions nées du salaire minimum. Le dernier rapport du PRB avait été publié en 2016, soit après trois ans (au lieu de cinq) à la suite du rapport Dev Manraj.
Toutefois, le gouvernement actuel a décidé de ramener l’intervalle de la publication à cinq ans. Selon Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du secteur public, il faut que le PRB donne trois tranches d’augmentations salariales pour corriger la distorsion. Il affirme qu’il faut trois autres augmentations uniformes pour les fonctionnaires en octobre 2019, soit avant la publication du prochain rapport du PRB. Rashid Imrith affirme que les actions syndicales qui s’imposent seront enclenchées si les revendications ne sont pas respectées. Le syndicaliste estime que le public sera satisfait du service si ces décalages sont corrigés car les fonctionnaires seront encouragés à mieux travailler. « Je ne mets pas la pression mais je suis à la recherche de justice », a fait comprendre Rashid Imrith.
Ganessen Chinapen, économiste, souligne que cette revendication n’est pas justifiée. Il affirme que la révision salariale au sein de la fonction publique est un mécanisme bien rodé et qu’il faut le laisser évoluer en parallèle avec la fonction publique elle-même. « Il faut être prudent quand il est question des fonds de l’État. Il faut que le gouvernement se concentre sur d’autres priorités, pas uniquement à la publication du rapport avant échéance, car il faudra inclure ces augmentations dans le prochain Budget. Si le gouvernement compte publier le rapport en octobre 2019, ce sera dangereux. »
Nitrates dans des cours d’eau
La seconde partie de l’émission était axée sur la présence de nitrate dans des cours d’eau. Une étude menée en décembre par l’International Atomic Energy Agency, dont fait partie l’expert Yoanis Mathiastos, révèle la présence de nitrates dans certaines rivières et nappes phréatiques de Maurice. Toujours selon l’étude, le taux est supérieur à la limite autorisée dans certains cours d’eau. C’est le National Environment Laboratory qui s’est chargé des prélèvements.
« Il faut identifier la source et prendre des actions », estime Yoanis Mathiastos. Selon l’expert, un niveau de nitrates au dessus de 15 mg par litre d’eau peut créer des symptômes de « blue baby » chez les nouveaux-nés. Le rapport final sera publié vers fin 2019. Vassen Kauppaymuthoo, ingénieur en environnement, a prévenu que « la santé des consommateurs est à risque ». Il souligne que la Central Water Authority doit s’assurer que la qualité de l’eau soit aux normes.
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