La méthadone bénéficie de subventions internationales, ce qui permet sa distribution gratuite aux toxicomanes. En revanche, la piqûre « miracle » Buvidal, présentée comme une alternative, reste très coûteuse, suscitant un débat sur son introduction à Maurice.
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Mercredi, lors de l’émission « Au Cœur de l’Info » animée par Murvind Beetun sur Radio Plus, Sam Lauthan, président de la National Agency for Drug Control (NADC), et Ryad Subratty, du Reform Party, ont débattu de ce sujet.
Sam Lauthan a averti : « Son coût sera élevé compte tenu du nombre important de toxicomanes. » Il met aussi en garde : « Le mélange d’une drogue synthétique avec cette piqûre peut s’avérer mortel. Si un toxicomane prend cette injection tout en continuant à consommer des drogues de synthèse, cela peut être grave. » Il propose d’en discuter avec ses collègues et le ministère de la Santé.
Pour sa part, Ryad Subratty dira : « On peut remplacer la méthadone par cette piqûre, mais il faut un suivi médical, tout un arsenal psychologique et autre, comme l’a bien dit Sam Lauthan. Et cela a un coût, car une dose de cette injection, qui se fait sous la peau, est onéreuse. »
SMF et SSU
Addictologue, Kunal Naik a estimé que « la piqûre Buvidal n’est pas aussi efficace que la méthadone et qu’elle est aussi très chère. Une dose coûte énormément et souvent, une seule dose par semaine ou par mois ne suffit pas. La méthadone peut, avec le temps, bloquer complètement la dépendance à la drogue, mais pas le Buvidal, qui doit être administré sous des conditions strictes et nécessite ensuite un suivi », a-t-il expliqué à Murvind Beetun.
À l’opposé, Raffick Peerbaccus, ancien trafiquant repenti, a soutenu que le Buvidal est un « miracle » et un « cadeau » divin : « Bondie kinn avoy sa pikir-la ». Il ajoute : « Mo finn pass mizer, mo pa bizin nanie, me mo le ed mo pei ek sa bann viktim-la. »
Enfin, le député travailliste Ehsan Juman a déclaré : « Bizin SMF ek SSU dan bann rezion so. Pou al lager ek bann baron. Lapolis zot pa per. Bann droge pa gagn traka lapolis, bizin montre lafors. Il faut du lourd contre du lourd. »
Il avertit que la drogue de synthèse gagne du terrain : « L’héroïne, c’est pour l’élite. Buvidal li enn lespwar, me se pa la solision. Metadonn inn vinn enn vre problem isi. »
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