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Ashutosh Seenarain, 20 ans, perd la vie dans un accident : les rêves brisés d’un jeune homme ambitieux

Ashutosh Seenarain perd la vie tragiquement dans un accident. Le vehicule dans lequel voyageait la victime réduit en un amas de ferrailles.

Comme tous les jeunes de son âge, Ashutosh Divyatej Seenarain avait des rêves plein la tête, mais ils ne se concrétiseront jamais. Une semaine de cela, il a été victime d’un accident survenu à Pamplemousses. Il a succombé à ses blessures le 7 novembre dernier après avoir passé une semaine aux soins intensifs de l’hôpital SSRN. Depuis ce drame, sa famille est dévastée. Leur vie ne sera jamais plus la même.

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Ashutosh Divyatej Seenarain était assis sur le siège du passager dans une fourgonnette quand celle-ci a fait une sortie de route à Pamplemousses. Le véhicule a heurté trois pylônes. C’était dans la nuit du 30 au 31 octobre dernier. Sa disparition tragique laisse un vide immense dans sa famille qui réside à Pamplemousses. Ce frère exemplaire et  fils extraordinaire était toujours de bonne humeur. Il ne manquait jamais de faire rire ses proches.  Issue d’une fratrie de cinq enfants, il était le benjamin. « Tout le monde choyait Ashutosh qui croquait la vie à pleines dents », nous dit sa sœur Priyanka. 

Il rêvait d’avoir sa propre voiture

Ashutosh Divyatej a fréquenté l’établissement La Courte Échelle du Nord. Après sa scolarité, il s’est lancé dans le monde du travail. « Mon frère était très ambitieux. À un moment donné, il est devenu agent de sécurité, mais il ne comptait pas y faire carrière. Tout dernièrement, il s’est vu offrir l’opportunité de travailler dans un hôtel à Grand-Baie où il a suivi un stage de deux mois », poursuit  Priyanka. Selon cette dernière, il voulait progresser et aller de l’avant. « Il avait acheté une télévision et souhaitait construire un étage pour la famille. Mais ce qu’il désirait par-dessus tout, c’était d’acquérir une voiture. Ce projet lui tenait à cœur, car il était passionné par tout ce qui touche à la mécanique. Il avait déjà une motocyclette. Ce n’est qu’après sa mort que nous avons appris qu’il a aidé un ami à mettre sur pied un atelier de mécanique », ajoute-t-elle.

Outre sa bonne humeur et sa joie de vivre, le jeune homme avait également le cœur sur la main. « Ashutosh était très pieux. Il aimait rendre service », explique Priyanka. D’ailleurs, le jour de l’accident, son jeune frère venait de recevoir sa paie et avait acheté à manger pour toute sa famille.

« Sa zour la linn all aster KFC linn amener pou nou. Il devait être 20 heures », ajoute sa sœur.

« Le soir du 30 octobre, nous étions ensemble. Linn fini kommanse manze ek nou apres li dire nou mo aller enn ti mama mo revini. Ena enn kamarad dans problem », a-t-il déclaré à sa famille avant de quitter la maison. Ses proches l’ont attendu. « Il se faisait tard et il n’était toujours par rentré », relate Priyanka qui a commencé à s’inquiéter. Elle a alors appelé vers 23 heures. «  Monn dire li tonn aster manzer, ki pou fer ek sa poule la. Linn dire mwa li pou vini meme la » dit-elle. Mais nul ne pouvait s’imaginer qu’un terrible drame était sur le point d’arriver.

Peu après minuit, les proches ont reçu un appel pour les informer que Ashutosh a été victime d’un terrible accident. Ils se sont rendus immédiatement à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. « C’était dur de voir notre frère dans cette situation. Il était inconscient et branché à plusieurs appareils. Notre grande sœur s’est montrée courageuse en allant le voir le matin et dans l’après-midi. Mais cette image de Ashutosh dans cet état la hante encore », se désole Priyanka. Elle ajoute : « Li vreman dur. Nou parent finn bien affekte par so la mor. Mazine ou enn sell kou ou zenfant nepli la ». 

La famille est encore plus dévastée après avoir appris que Sharvan, 27 ans, le chauffeur de la fourgonnette, inculpé mardi dernier pour homicide involontaire, a retrouvé la liberté. « Les lois ne sont pas sévères. Comment une personne qui est responsable de la mort de mon frère peut-elle s’en tirer ainsi. Il a été relâché dans un jour, alors que nous pleurons toujours la mort de Ashutosh », s’indigne-t-elle.

 

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