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Ashar Sobratee vivait aux crochets de son père

Ashar Sobratee et sa compagne, la mère du petit Ayaan, sont toujours en détention.

« Mo pa travay mwa, se mo papa ki nouri nou. » Propos d’Ashar Sobratee lors de son audition à la Major Crimes Investigation Team (MCIT) dans le cadre de l’enquête sur la mort d’Ayaan Moeen Ud-Din G. Ramdoo, âgé de deux ans. 

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Arrêté, il a avoué avoir frappé l’enfant, à coups de pied, car celui-ci, dit-il, lui « tapait sur les nerfs ». Lors de sa troisième audition depuis son arrestation, Ashar Sobratee est revenu sur les conditions de vie qu’il menait aux côtés de Nawsheen Beeharry, 26 ans, et le petit Ayaan. Il  a raconté que depuis son union avec Nawsheen Beeharry, la mère d’Ayaan, il ne travaillait pas. C’est son père qui subvenait aux besoin de sa famille.

Le beau-père d’Ayaan est aussi revenu sur les événements survenus dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 novembre 2020. 

Ashar Sobratee a expliqué que l’enfant avait dîné chez un voisin. Par la suite, il dira avoir demandé à l’enfant de rentrer à la maison. Il lui a alors donné le bain. Selon Ashar, c’est après son bain que l’enfant de deux ans se serait senti mal. Il raconte qu’il a conduit Ayaan dans la chambre et le petit a montré des symptômes indiquant qu’il était malade.

Dans la journée du mercredi 18 novembre, la MCIT a aussi recueilli la version d’un voisin du couple. Cet homme a expliqué avoir appris que l’enfant était tombé malade. Il affirme avoir vu Ashar et Nawsheen qui le conduisaient d’urgence à l’hôpital, jeudi soir.

Le Dr Soobhug indique les lieux de rencontre avec les parents

D’autre part, le volet de l’enquête portant sur le rôle de la doctoresse Nesha Soobhug a été approfondi, mercredi. Elle a été conduite par une équipe de la MCIT à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle. La doctoresse a été appelée à indiquer aux enquêteurs où elle a rencontré les parents d’Ayaan jeudi soir.  

« Monn get zot kan ti kot lamorg », avait-elle expliqué à la MCIT, peu après son arrestation. En présence des hommes de l’ASP Vishal Seebaruth de la MCIT, la doctoresse a montré un couloir où elle avait a examiné le corps d’Ayaan, avant de délivrer le certificat de décès.

Chaque hôpital a un protocole bien établi  concernant la remise des cadavres aux proches des défunts. Une entrée doit être consignée dans un Record Book avec des informations sur sur le défunt et ceux venus récupérer le corps. Mais aucune entrée n’a été inscrite au sujet du petit Ayaan dans le Record Book de la morgue de l’hôpital de Rose-Belle. 

« Natural case sa, nek sign Death Certificate ». C’est ce qu’aurait laissé entendre le caporal Moontaj Ally Emmamboccus, 55 ans, à la doctoresse Nesha Soobhug. Dans ses explications à la MCIT, la doctoresse est revenue avec moult détails sur les circonstances selon lesquelles elle a signé le certificat de décès de l’enfant.

Les enquêteurs tenteront de passer au peigne fin tous les cas, où le Dr Nesha Sobhug a délivré des certificats de décès depuis qu’elle exerce comme médecin. 

Lors de son audition à la MCIT, Nesha Soobhug, originaire de New Grove, a indiqué avoir fait ses études en Russie, avant de revenir au pays pour travailler comme médecin généraliste. Elle est enregistrée auprès du Medical Council of Mauritius depuis le 13 décembre 2017.

Le caporal Emmamboccus entendu

caporalLe caporal Moontaj Ally Emmamboccus, 55 ans, avoué avoir agi comme intermédiaire entre les parents de l’enfant et le Dr Soobhug. Le policier a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur le décès d’Ayaan Ramdoo. Lors de son audition, après son inculpation pour « aiding and abetting the author of a crime », il a indiqué avoir dit aux parents de solliciter un médecin du privé pour obtenir un certificat de décès. Le caporal dit avoir voulu aider le couple qui, selon lui, « ti paret ban dimounn de konfians ». 

Moontaj Ally Emmamboccus a ajouté que c’est lui qui a permis au Dr Nesha Soobhug d’examiner le corps de l’enfant. Mercredi, le policier a retrouvé la liberté contre une caution de Rs 40 000, après une nuit en cellule.

 

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