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Après La Réunion et la France : Nazima Peeroo vise le marché américain

Nazima Peeroo fait partie des 40 femmes entrepreneurs des pays africains invitées à participer à l’African Women’s Entrepreneurship Program (AWEP) 2016 aux États-Unis au début d’octobre. Portant le chapeau d’entrepreneure depuis un an, elle s’est fait déjà un nom dans la fabrication des sacs biodégradables.

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Nazima en compagnie d’autres femmes entrepreneurs.

Nazima  est la seule Mauricienne choisie pour participer à l’AWEP, organisé par le département d’État américain. Ce programme a offert à Nazima  l’opportunité de côtoyer 39 femmes entrepreneurs venant de différents pays d’Afrique et de différents secteurs activités. « L’AWEP est un programme qui regroupe les femmes de l’Afrique afin de mieux explorer le marché américain et voir comment exporter nos produits vers ce marché.  Nous avons eu l’occasion de visiter les entreprises dans divers secteurs, des ‘Fashion Institutes’, des incubateurs ainsi que des designers de renom », raconte Nazima dans son atelier de travail, qui est situé à Plaine-Verte.  Elle dit aussi être fière d’avoir la chance de visiter degrandes villes telles que Chicago, Los Angeles, la Nouvelle-Orléans, Washington,  entre autres.

Photo souvenir de 40 femmes entrepreneurs de l’Afrique.

« Pendant ma visite, j’ai aussi bénéficié des cours sur le marketing,  l’administration,  la gestion du business et surtout comment attirer les investisseurs », ajoute-t-elle.  Par ailleurs, les 40 femmes entrepreneurs ont pris note des bénéfices disponibles sous l’African Growth and Opportunities Act (AGOA). Mais, dans quelle mesure Nazima se démarque-t-elle des autres afin d’être sélectionnée pour ce programme?

L’AWEP a offert à Nazima  l’opportunité de côtoyer 39 femmes entrepreneurs venant de différents pays d’Afrique.

C’est dans une petite pièce de sa maison à Plaine-Verte que Nazima a aménagé son atelier. À l’intérieur, on y trouve trois machinistes, occupées à coudre des sacs à partir différentes matières tels que la toile, le jute et le papier, entre autres.  «  J’ai  débuté dans le monde de l’entrepreneuriat à travers ma participation dans des sociétés de coopérative. 

Par ailleurs, j’ai commencé à travailler sous le ‘National Institute for Cooperative Entrepreneurship’ (NICE), où j’offre des cours aux femmes entrepreneurs », dit-elle. Après avoir appris que le sac en plastique sera banni, Nazima décide de se concentrer davantage  sur la production de sacs alternatifs.  « Aujourd’hui, je peux produire  entre  Rs 3 000 et Rs 5 000 de sacs ‘bio’, dépendant des commandes mensuelles. » Selon elle, augmenter la quantité est important, mais encore faut-il une main-d’œuvre suffisante.

Obstacle

Cependant, comme tout autre chef d’entreprise, elle fait face à des obstacles pour pouvoir y arriver. Le plus gros défi est le manque de matières premières biodégradables. Les matières premières, dit-elle, sont importées de l’Inde et de la Chine. « C’est notre plus grand défi. Il y a un manque de matières premières biodégradables sur le marché local et les prix sont extrêmement élevés », déplore-t-elle.  Après avoir tâté le pouls à La Réunion et en France, elle souhaite désormais exporter  vers l’Amérique. « Le marché américain représente un grand potentiel pour Maurice, en particulier pour l’exportation des produits de textile », dit Nazima.

Les prix des sacs

Les prix des sacs varient entre Rs 10 et Rs 75 l’unité. Parallèlement, elle fabrique des accessoires scolaires tels que plumiers et portes de Sketch Pad, entre autres.  Elle emploie trois employées à plein temps et quelques-uns  à temps partiel lorsqu’il y a des grosses commandes. Les prix de ces accessoires tournent autour de Rs 75 et Rs 100.

 

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