Appel à la solidarité : après l’effondrement partiel de sa maison, une famille à la rue

C’est une situation suivie de près par les autorités. L’effondrement partiel de cette maison représente non seulement un danger pour la famille qui y habite, mais aussi pour les personnes aux alentours. Obligée de l’évacuer dans les plus brefs délais, cette famille n’arrive pas à trouver un logement temporaire approprié. Elle lance un appel à l’aide.

Sur leurs visages, on peut lire toute l’inquiétude qui les ronge. Face à ce mauvais sort, c’est toute une famille qui est complètement bouleversée. Même si les parents tentent tant bien que mal de consoler leurs enfants, surtout le petit dernier qui est loin de comprendre pourquoi il doit laisser sa maison, ils sont eux-mêmes à bout, fatigués de frapper à toutes les portes pour obtenir de l’aide.

Pour la famille Mungul, c’est le désarroi. L’escalier, rattaché à la maison, s’est effondré la semaine dernière, soit le jeudi 22 octobre.  Heureusement que personne n’a été gravement blessée, si ce c’est que quelques égratignures. « Ma belle-mère habite au rez de chaussée et nous habitons au premier étage. Au deuxième étage, il y a une grande terrasse. Ce jour-là, nous étions quatre personnes sur les escaliers, y compris mes deux fils. Soudain, nous avons ressenti l’escalier qui craquait sous nos pieds. Mon fils aîné n’a eu le temps que d’attraper son frère par le collet et moi de m’agripper à quelque chose », explique la mère de famille, Raizah.

L’escalier s’écroule, laissant toute la famille sous le choc. « Nous n’avions pas eu de problème similaire dans le passé. Il est vrai que la maison n’est pas toute neuve et qu’ici et là, il y a quelques fissures, mais rien ne laissait présager une telle tragédie », dit-elle. La police et les autorités sont immédiatement informés de la situation. Le jeudi 29 octobre, la famille reçoit une lettre de la municipalité de Port-Louis, suite à la visite effectuée par les experts, leur demandant de quitter les lieux dans les plus brefs délais pour des raisons de sécurité.

C’est pour cette raison qu’ils lancent un appel urgent pour trouver une maison de manière temporaire. « Tous les jours, nous restons debout à contempler la maison. Nous sommes tellement tristes. Mais notre problème, c’est aussi les enfants. Ils sont traumatisés. Notre fils de 4 ans ne cesse de parler de l’escalier et même quand il joue, à un certain moment, il mentionne l’escalier. Quant aux grands, ils ont été malades. Les deux autres souffrent un peu de vomissent », explique Raizah.

L’aide des voisins

Jeudi soir, la famille a été hébergée par un voisin. « Il y avait beaucoup de vent. Une voisine nous a donné la permission de rester chez elle pour une nuit, car nous étions tous à la rue sans aucune solution. Malheureusement, nous ne savons pas quoi faire depuis le lendemain. Même si nous rêvons tous de dormir dans nos chambres respectives. Nous rêvons de retrouver notre cocon familial. Nous avons des dettes à rembourser, des achats à crédit pour des meubles et des appareils qu’on ne peut pas récupérer. Trouver une maison à Plaine-Verte n’est pas une mince affaire. Les politiciens de la région ont promis de nous aider, mais il faut encore trouver la maison. »

C’est l’entraide qui prime dans ce monde et cette famille compte sur vous. Si vous avez une maison que vous pouvez mettre à leur disposition, n’hésitez pas à les contacter.  

Ont-ils droit à une aide de la part des autorités ?

Si leurs proches et amis ont proposé de leur venir en aide, ils hésitent, car ils n’ont pas la permission de collecter de l’argent de la police. « Nous sommes allés aux Casernes centrales pour leur demander un permis, mais ils nous ont dit que, dans ce cas, nous ne sommes pas éligibles. Nous pensons que c’est injuste, car les familles qui malheureusement perdent tout dans un incendie arrivent à avoir ce document.

Dans notre cas, nous en sommes réduits, nous aussi, à recommencer à zéro. Nous ne pourrons pas y arriver seuls. C’est pour cela que nous sollicitons l’aide des autorités. » Ils comptent faire une demande auprès du ministère de la Sécurité sociale.