Allégations de « sniffing » : Sherry Singh sera interrogé sous trois charges

Sherry Singh sera interrogé sous trois charges, jeudi, 14 juillet, notamment, « diffusing false news », « breach of ICTA » et « criminal diffamation ».

L’ex CEO de Mauritius Telecom est attendu demain aux Casernes Centrales à 9 heures 30, après une déposition faite par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lundi le 11 juillet dernier.

Des officiers du CCID ont débarqué chez l’ex CEO de MT, à son domicile à Ébène, peu après 14 h 30 ce mercredi.

Sherry Singh est revenu sur ses allégations de  « sniffing », dans une déclaration à la presse, après avoir reçu sa convocation.

Il a encore une fois tenu à préciser qu’il ne peut rendre publiques certaines preuves dans cette affaire.

« Certains documents tombent sous l’Official Secrets Act et ne peuvent pas être partagés car il s’agit de secret d’État. D’autres preuves appartiennent à Mauritius Telecom, donc je ne peux m’en servir », explique Sherry Singh. Ainsi, il a été conseillé, par ses avocats d’être prudent quant à ces documents qu’ils comptent déposer aux autorités.  

Les acteurs concernés sont-ils au courant qu’il y a eu intrusion ?

« C’est une affaire assez médiatisée qui concerne le pays et la sécurité nationale, je pense que toutes les ambassades et les ‘stakeholders’ sont au courant de ce qui se passe », répond Sherry Singh.

Le CEO démissionnaire de MT affirme « assumer ses responsabilités quant au  survey ». [Ndlr : l’autorisation a été demandée pour qu’une « équipe technique de l’Inde puisse avoir accès à Baie-de-Jacotet pour effectuer un ‘survey sur la sécurité d’État].

Est-ce qu'à l’heure actuelle, il y a un « third party » qui peut voir nos messages et nos mails ?

« Absolument non ! » affirme Sherry Singh.

Ce dernier de souligner qu’il n’aurait jamais permis une telle chose.

Y a-t-il eu négociation du MSM avec vous pour clore cette affaire ?

« Par personne interposée…il y a eu des propositions… », dévoile Sherry Singh.

Il affirme qu’il est serein et confiant de ses « futur move ».

Le Chief Executive Officer démissionnaire de MT laisse également entendre qu’il envisage des actions légales.