Pour l’année financière 2017-18, Rs 390 044 000 ont été décaissées pour le paiement d’heures supplémentaires dans la fonction publique. Dans une circulaire émise début juillet 2019, les chefs des ministères ont été informés que l’Icac continue de recevoir des plaintes faisant état d’allégations de maldonne dans la gestion des « overtime ».
Publicité
Les employés de la fonction publique qui grugent le système pour réclamer des heures supplémentaires de manière frauduleuse n’ont qu’à bien se tenir. L’Independent Commission Against Corruption (Icac) enquête. Elle continue de recevoir des plaintes faisant état de maldonne au niveau des overtime. Elles concernent notamment l’attribution d’heures supplémentaires au « non-deserving staff against gratification », la falsification des relevés de présence et la réclamation excessive d’heures supplémentaires à cause d’un contrôle inadéquat. C’est en tout cas ce qui ressort d’une circulaire adressée début juillet par Jean Maxy Simonet, Secretary for Public Service du ministère de la Fonction publique à l’intention de tous les chefs des ministères.
Ce dernier fait aussi ressortir que l’Icac a constaté que certains fonctionnaires n’accordent pas suffisamment d’attention à la nécessité d’assurer la transparence et l’équité dans la gestion des heures supplémentaires. Pourtant, dit Jean Maxy Simonet, un guide intitulé Best Practice Guide on Overtime Management in the Public Sector avait été distribué à toutes les organisations du secteur public.
Guide
Il prend le soin de préciser que ce document est même disponible sur le site Web de la commission anticorruption. Ce guide couvre les aspects stratégiques de la gestion des heures supplémentaires et les contrôles nécessaires pour prévenir la corruption dans les processus impliqués.
Le Secretary for Public Service rappelle aux chefs des ministères qu’ils peuvent aussi s’appuyer sur le Human Resource Management Manual et le Pay Research Bureau Report 2016. Ceux-ci fournissent eux aussi le cadre nécessaire à la gestion efficace des heures supplémentaires, soutient Jean Maxy Simonet. Il prévient qu’une mauvaise gestion des overtime affecte l’efficacité opérationnelle tout en augmentant les coûts du personnel.
Il invite les responsables des ministères à se faire un point d’honneur d’assurer la transparence et l’équité dans la gestion des heures supplémentaires. Ils sont aussi priés de veiller à ce que le contenu de la circulaire soit porté à la connaissance de tous les fonctionnaires, y compris ceux des organismes parapublics et les autorités locales relevant de leur ministère ou de leur département respectif.
Rs 309 M d’heures sup en 2017-18
Dans le Top 5 des ministères ayant décaissé le plus d’argent pour le paiement des heures supplémentaires figure en tête de liste le ministère de la Santé. Il a décaissé à lui seul Rs 185 085 000. Puis on retrouve le bureau du Premier ministre et le ministère des Finances qui ont décaissé Rs 33 619 000. Ils sont suivis du ministère de la Défense avec Rs 28 680 000 payées comme heures supplémentaires. Celui des Infrastructures publiques a, lui, décaissé Rs 20 300 000. Pour clore le Top 5 : le ministère de l’Agro-industrie avec ses Rs 17 500 000 payées en overtime.
Rashid Imrith : « Il y a un manque de personnel »
Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du secteur public, précise que c’est lorsque le besoin se fait sentir que les employés font des heures supplémentaires. « Il faut l’approbation des supérieurs afin de décaisser l’argent pour payer les overtime. Il ne faut pas que les employés au bas de l’échelle soient des boucs émissaires. Il faut une enquête plus approfondie », indique-t-il. Il fait comprendre que c’est en raison d’un manque de personnel que les employés sont amenés à faire des heures supplémentaires. « Dans le service de la santé publique, par exemple, les heures supplémentaires sont parfois inévitables », a-t-il dit.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !