Affaire Reward Money : Le SP Jagai se présente à la FCC

« Il n’y a rien de tout cela… », répond le surintendant de police Ashik Jagai à une question de Radio Plus concernant une condition qu’il aurait enfreinte dans le cadre de sa liberté sous caution.

Le SP Jagai s’est présenté ce mercredi 10 septembre, aux alentours de 9 h 30, au siège de la Financial Crimes Commission (FCC), au Réduit Triangle. Il était accompagné de son avocat, Me Axel Bucktowar. Le SP Jagai était activement recherché toute la nuit par les éléments de la FCC. 

Pour rappel, le SP Jagai est actuellement suspendu de ses fonctions. Il aurait enfreint une condition de sa remise en liberté sous caution, notamment en interférant avec un témoin clé. Cette infraction, prévue par la FCC Act, constitue une violation grave de ses conditions de libération.

Durant la nuit de mardi à mercredi, plusieurs descentes ont été menées par la FCC, mais sans succès. Lors d’une opération au domicile du SP Jagai, à Vallée-des-Prêtres, les agents sont repartis bredouilles, personne n’a ouvert la porte.

Dans une plainte déposée mardi, l’activiste Bruneau Laurette accuse le SP Ashik Jagai ainsi que Steven Moothoocurpen d’avoir violé l’une des conditions de leur libération sous caution. Il évoque une rencontre entre les deux hommes à Moka, le lundi précédent, vers 13 h 30.

Selon les termes de sa remise en liberté, l’ancien responsable de la Special Striking Team n’a pas le droit d’interférer avec des témoins ni de communiquer avec d’autres suspects. Les mêmes restrictions s’appliquent à Steven Moothoocurpen, lui aussi en liberté conditionnelle dans une affaire présumée de blanchiment d’argent.

Dans sa plainte, Bruneau Laurette souligne également que la FCC enquête sur de possibles transferts d’argent liés au « Reward Money » vers des entreprises appartenant au fils d’Ashik Jagai. Il affirme que ce dernier est également associé à Steven Moothoocurpen au sein de la société Ziya Property & Development Ltd. L’activiste précise que le lieu de la rencontre présumée est équipé de caméras de vidéosurveillance, dont les images pourraient venir étayer ses allégations.

Sollicité mardi après-midi par la rédaction de RadioPlus, le SP Ashik Jagai a déclaré qu’il ne souhaitait faire aucun commentaire à ce sujet.

Image : Marjoreland Pothiah