Neeshta, âgée de 34 ans, est désespérée. Elle dit avoir été battue pour la première fois, en 2014, trois semaines après avoir donné naissance à son fils. Son bourreau ne serait autre que le père de son enfant. Récit d’une femme dont la vie n’est qu’un enfer.
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Neeshta a fait la connaissance d’Éric actuellement âgé de 54 ans, en 2012. Deux ans après, un fils est né de leur union. « Quand j’ai fait sa connaissance, Éric était déjà marié et m’avait raconté qu’il était en instance de divorce, mais il n’a jamais divorcé. Trois semaines après la naissance de notre fils, Éric m’a brutalisée, dans un moment de colère. Des fois, il me frappe avec des bouts de bois ou me jette par terre en me donnant des coups de pieds. De plus, il m’a avoué qu’il a une liaison avec une autre femme », raconte Neeshta.
Le couple vit en concubinage dans une maison qui appartient à Neeshta. « En 2004, lors de ma séparation de mon ex-époux, il avait accepté que la maison soit mise à mon nom à cause de notre fille qui est actuellement âgée de 16 ans. Celle-ci vit chez sa tante, elle n’aime pas me voir être insultée et battue par mon compagnon et m’a demandé de le mettre à la porte pour qu’elle retourne à la maison », poursuit la femme.
La dernière fois que Neeshta a été battue par Eric remonte à septembre 2018. Elle a ensuite bénéficié d’un Interim Protection Order couvrant la période allant du 13 décembre 2018 à mars 2019. La femme indique qu’elle a consigné plusieurs plaintes dans le passé. « Mais il me dupe avec ses larmes et me demande de retirer les plaintes à cause de notre fils. La situation a empiré depuis quelques mois et je n’en peux plus. Depuis que j’ai obtenu cet ordre de protection, il ne me frappe pas, mais me harcèle psychologiquement et m’insulte tous les jours. Je veux qu’il parte de la maison et me laisse vivre en paix avec ma fille et mon fils. Quand je lui demande de s’en aller, il m’insulte et exige Rs 150 000. Je me sens devenir folle », lance-t-elle désespérément. Pour gagner son pain, Neeshta confectionne des rôtis et des gâteaux pour un snack à Goodlands.
La rédaction a sollicité l’avis de Me Jamil Mosaheb concernant cette affaire. Il explique que c’est uniquement Neeshta qui a des droits sur la maison. « Vu qu’ils ne sont pas mariés, le compagnon ne peut rien réclamer. Soit, ils ont une conversation diplomatique, soit elle loge une plainte contre la personne au poste de police de sa localité. Concernant la demande de Rs 150 000, c’est du chantage. Neeshta peut aussi loger une plainte contre le père de son fils. Mais concernant l’enfant, le père a ses droits. D’ailleurs, selon l’article 2 de la Protection from Domestic Violence (Amendment) Act, la définition de ‘violence domestique’ est aussi décrite comme intimidation, harcèlement, harcèlement criminel, mauvais traitements, insultes, brutalité ou cruauté. À ce stade, la police devrait déjà faire le nécessaire », avance l’homme de loi.
Pour sa part, l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, conseille à Neeshta de se rendre au poste de police de sa localité. « Elle doit faire une déclaration et expliquer qu’elle est harcelée moralement par son compagnon. Ensuite, les policiers le convoqueront et si jamais il y a une violation du Protection Order, le compagnon sera arrêté », dit-il.
Services légaux gratuits offerts par le Family Support Bureau
La rédaction a pris contact avec un préposé du Family Support Bureau et ce dernier conseille à Neeshta de venir au bureau. « Nous avons des avocats qui aideront la personne selon sa situation. Elle peut aussi loger une plainte contre son compagnon pour harcèlement moral. Les services légaux sont gratuits et la dame sera entre de bonnes mains », affirme-t-il.
Hotline - En cas d’urgence
- Family Counselling Service - 119
- Domestic Violence - 139
- Child Abuse– 113
- Family Welfare and Protection Unit - 213 0001/ 213 0002.
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