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Violence domestique : l’accusée admet avoir ébouillanté son compagnon

police de Chemin-Grenier Marie Stéphanie Augustin a expliqué aux enquêteurs les raisons qui l’ont poussée à ébouillanter son concubin.

Marie Stephanie Augustin, 38 ans, en avait assez des coups et des insultes de son compagnon. Elle voulait lui donner une correction et l’a ébouillanté, le 18 décembre 2015. Aujourd’hui, elle répond de son acte devant la cour intermédiaire et plaide coupable.

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Marie Stephanie Augustin a admis avoir ébouillanté son compagnon, Robert Kennedy Landinaff, 40 ans, le 18 décembre 2015. Le 22 décembre 2015, son compagnon est décédé, des suites de ses brûlures. Elle a expliqué les raisons de son acte, dans ses dépositions, lues le 17 juillet 2018, par l’inspectrice Narainen, en cour intermédiaire.

L’accusée répond de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Elle a plaidé coupable et elle est défendue par Me Tawheen Choomka. La poursuite est représentée par Me Johan Moutou-Leckning, Senior Assistant Director of Public Prosecutions. Le procès est présidé par le magistrat Pranay Sewpal.

Le mardi 17 juillet 2018, trois témoins ont été entendus : la policière Gungadu, l’inspecteur Putchay et l’inspectrice Narainen. Celle-ci a lu et produit les six dépositions de la prévenue.

Disputes fréquentes

Marie Stephanie Augustin est une Rodriguaise. Elle a étudié jusqu’à la Form IV. Elle est mère de trois enfants, deux filles de 16 ans et de 5 ans et un fils de 12 ans.

L’accusée était venue vivre à Maurice à l’âge de 15 ans. Après s’être séparée de son époux, elle a rencontré Robert Kennedy Landinaff. Le couple louait une maison à Chemin-Grenier. Au début, la vie du couple était paisible. « Tou ti bien. Zame ti gayn lager », explique l’accusée. Puis, en août 2015, l’attitude de Robert Kennedy Landinaff aurait changé.

« Il a commencé à consommer de l’alcool. Les disputes étaient fréquentes et violentes. Il me tabassait à coups de pied. Je n’ai jamais porté plainte pour les violences que je subissais. Je ne voulais pas que cela se sache », raconte-t-elle.

Elle dit avoir remis Rs  4  000 à son compagnon pour qu’il paie les trois mois de loyers dûs. Ce dernier devait ajouter la somme de Rs 500 pour s’acquitter de la dette.

Or, selon elle, son compagnon a acheté des boissons alcoolisées. Marie Stephanie Aujustin se serait alors rendue chez une amie, car elle en avait assez de l’attitude de son compagnon. Ce n’est qu’à 20 heures qu’elle était retournée chez elle. Elle était alors allée se coucher avec ses deux enfants. Robert Kennedy Landinaff l’aurait insultée.

Alors qu’elle dormait, son compagnon lui aurait infligé un coup de pied à son œil gauche. Puis, il aurait pris une arme tranchante dans la cuisine. La femme aurait eu peur et se serait enfuie avec son fils. Elle se serait réfugiée dans une maison non loin de sa demeure. Ce n’est que vers 5 heures du matin qu’elle aurait regagné son domicile.

Robert Kennedy Landinaff serait rentré vers 7 h 30 avec un ami et ils avaient consommé de l’alcool. Puis, il serait endormi.

Lorsque Marie Stephanie Aujustin a pénétré dans sa chambre, le désordre l’avait mise très en colère. Elle avait trouvé des bouteilles et des bouchons jonchant le sol.

Elle avait mis de l’eau à chauffer pour se laver les cheveux. Elle avait pris le récipient contenant l’eau chaude et l’avait versée sur les pieds de Robert Kennedy Landinaff qui dormait.

Paniquée, Marie Stephanie Aujustin avait tenté de contacter la police en vain. Entre-temps, elle a alerté les voisins et la police a été mandée. Elle a été conduite au poste de police de Chemin-Grenier, alors que son époux a été transporté d’urgence à l’hôpital Candos à Quatre-Bornes. Ce dernier est décédé par la suite. « Mo pa ti anvi touy li. Mo ti zis anvi pini li », fait-elle ressortir.

Interrogée par Me Tawheen Choomka, l’inspectrice Narainen a concédé qu’avant de mourir Robert Kennedy Landinaff a donné une déposition dans laquelle il a dit qu’il ne se souvenait pas de ce qui s’était passé.

La prochaine audience dans ce procès aura lieu le 7 août 2018.

  • LDMG

 

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