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Vassen Kauppaymuthoo : «Notre capacité de stockage d’eau doit augmenter» 

Avec les averses de ces quelques jours, arrivera-t-on à sortir de la zone rouge au niveau des réserves d’eau ? La question a été débattue dans l’émission « Au Cœur de l’Info » du jeudi 19 janvier sur Radio Plus. Florence Alexandre et Prem Sewpaul ont fait le tour de la question avec leurs invités. 1 % de plus dans les réservoirs d’eau depuis le début des averses cette semaine. 

Ces pluies vont-elles aider à les remplir ? « Difficile », selon Vassen Kauppaymuthoo, ingénieur en environnement et océanographe, qui fait comprendre que « les réservoirs se remplissent par ruissellement. De ce fait, il faut attendre que la terre soit saturée pour qu’elle arrête d’absorber l’eau et remplir les réserves ». 

« On n’est pas sorti de l’auberge. Les photos publiées ces dernières semaines ont démontré à quel point la terre est sèche. Ce sera donc difficile de remplir vite les réservoirs avec les averses actuelles. Cela va prendre plus de temps que prévu », a-t-il expliqué. 
Il faut pouvoir ajouter encore une dizaine, voire une quinzaine de réservoirs à travers le pays pour régler ce problème de manque d’eau. « Notre capacité de stockage d’eau doit augmenter », a précisé Vassen Kauppaymuthoo. Le captage d’eau est aussi un autre problème. Selon lui, seuls 2 à 3 % de l’eau utilisable sont captés des 3 400 millions de mètres cubes de pluie que le pays enregistre. Pour ce qui est de la pluviométrie, Raj Booneeadee, Acting Director de la station météorologique de Vacoas, a fait comprendre que d’après les prédictions numériques, la pluie continuera à s’abattre sur l’île jusqu’à mercredi prochain. 

« Il y aura des accalmies, mais il va pleuvoir », a-t-il indiqué, tout en précisant que « ces averses pourraient ramener entre 150 et 250 mm de pluie ». 

Et avec le changement climatique, les modèles changent. Avec les prévisions météorologiques, les pluies seront de plus courte durée, mais plus intenses. 

« C’est pourquoi nous parlons d’accumulations d’eau et d’inondations. La terre est vite saturée et l’eau déborde », a-t-il fait comprendre. Le changement climatique comprend plusieurs risques incluant la formation de cyclones plus intenses. 

« Il faut surtout savoir comment un cyclone voit le jour. C’est la température élevée de l’océan qui déclenche le moteur du cyclone et nous allons avoir des cyclones intenses. Il faut surtout savoir si le pays et les infrastructures pourront résister à ces cyclones », a ajouté Vassen Kauppaymuthoo. 

Et avec le changement climatique, les modèles de prévisions deviennent plus complexes selon l’expert, d’où « l’importance de réagir plus vite malgré les incertitudes ».

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