Baliram s’est fait licencier deux jours après la fête de fin d’année. La compagnie dans laquelle il travaille lui reproche de s’être mal comporté en deux occasions. Étant en période d’essai, elle estime qu’il n’était pas nécessaire qu’il comparaisse devant un comité disciplinaire, mais selon le ministère du Travail, l’employé doit avoir la chance de s’expliquer avant d’être licencié.
Baliram J., un habitant de Piton, a perdu son emploi deux jours avant le Nouvel An. Cela faisait quatre mois qu’il travaillait au sein d’une compagnie de Poudre-D’Or en tant que jardinier. Son renvoi fait suite à son mauvais comportement durant et après une fête de fin d’année. En effet, quand la fête a pris fin, ses collègues et lui se sont rendus à la plage. Selon ses dires, la plupart d’entre eux étaient sous l’influence de l’alcool ce jour-là et rien de bien grave n’est arrivé. Mais à sa grande surprise, quand il a repris le travail le lundi 28 décembre, il a reçu une lettre de licenciement de son responsable avec effet immédiat.
Dans la lettre, il était stipulé qu’il a tenu des propos abusifs à l’égard de ses collègues. « Je n’ai même pas fait face à un comité disciplinaire avant mon licenciement. Certes, je n’ai pas de contrat d’emploi, mais je trouve que c’est injuste », déplore-t-il. En revanche, la version de la compagnie diffère de celle de Baliram. Ce dernier se serait non seulement mal comporté à la plage, mais aussi lors de la fête de fin d’année, durant laquelle il se serait pris à son supérieur. D’où la décision de le renvoyer. La compagnie estime qu’il n’est pas nécessaire que Baliram comparaisse devant un comité disciplinaire, car il est en période d’essai, mais elle lui a payé la somme due.
Selon Marihaven Caremben, conseiller au ministère du Travail, l’employeur n’a pas le droit de mettre un employé à la porte, sans que ce dernier puisse se défendre. « L’employé doit avoir la possibilité de donner sa version et d’expliquer ce qui s’est passé devant un comité disciplinaire avant qu’une décision soit prise. Si cette provision de la loi n’est pas respectée, ce licenciement peut être considéré comme injustifié », explique-t-il. Selon le conseiller au ministère du Travail, l’employé aura droit dans ce cas d’une compensation de trois mois par année de service s’il a travaillé pendant plus de 12 mois. « Si un employeur estime que l’image et l’intégrité de la compagnie ont été affectées à cause d’une mauvaise conduite en dehors du travail, il doit toujours passer par un comité disciplinaire avant de mettre un employé à la porte. Par ailleurs, ce n’est pas normal que Baliram n’ait pas obtenu ni contrat de travail ni fiche de paie. Même en probation, un employé doit avoir un contrat de travail officiel sur lequel il est stipulé qu’il est en période d’essai. De plus, Baliram avait aussi droit au Portable Retirement Gratuity Fund. Il faudra donc voir si le montant dû lui a été payé. Il aura aussi droit au Transition Unemployment Benefit de Rs 5 100 pour une durée de six mois », informe Marihaven Caremben.
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