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Transplantation rénale : l’équipe médicale en autonomie

L’unité de transplantation rénale est opérationelle.

Six mois après l’assistance du Dr Nizam Mamode, professeur en chirurgie de transplantation de Londres, l’unité de transplantation rénale de l’hôpital Victoria fonctionne en autonomie. En effet, le Dr Nazim Mamode a repris l’avion le samedi 29 avril après avoir formé et assisté l’équipe mauricienne pendant ces derniers mois. 

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Après le départ du Dr Nizam Mamode, l’unité de transplantation rénale se retrouve désormais avec une équipe composée de médecins mauriciens. « Dans un premier temps, le Dr Perumalla Rajasekhar, spécialiste des greffes, est venu en octobre dernier et a aidé à effectuer les trois premières transplantations rénales. Par la suite, le Dr Nizam Mamode a pris le relais et 16 autres transplantations ont pu être effectuées en six mois », souligne le néphrologue.

Le Dr Nizam Mamode a formé deux chirurgiens mauriciens, notamment le Dr Gopall et le Dr Ramsohok. Selon le Dr Davy Ip, la formation a été un succès, et après les premières transplantations, le Dr Nizam Mamode a assisté aux interventions sans intervenir. « Après quelques temps, il a commencé à assister et à conseiller les deux chirurgiens qui ont réussi à effectuer l’intervention sans lui », fait-il ressortir tout en indiquant qu’une grande étape a été franchie durant ces six derniers mois pour rendre opérationnelle cette unité de transplantation.

Le Dr Gopall se penche davantage sur le retrait du rein du donneur et s’est surtout familiarisé avec la technique Laparoscopic hand-assisted donor nephrectomy, tandis que le Dr Ramshohok s’est, lui, formé à la connexion du rein au récepteur. « Toutefois, les deux peuvent effectuer les deux interventions et travaillent en équipe. Il faut savoir que la transplantation rénale est une intervention longue qui commence à 10h pour prendre fin vers 15 ou 16 heures », ajoute le Dr Davy Ip.

De plus, toute une équipe a également été formée, car la transplantation rénale demande une approche multidisciplinaire. « On retrouve les deux chirurgiens qui sont accompagnés de plusieurs personnes formées, dont les infirmiers. On a également désormais un «transplant coordinator» dont le rôle est de faire la liaison entre les différents départements et professionnels nécessaires », indique-t-il.

Une équipe de Guy’s Hospital à Londres était récemment à Maurice pour former des laborantins sur les tests immunologiques de pointe afin d’être plus précis sur le « cross matching ». Une autre équipe est actuellement en formation sur l’interprétation d’une biopsie rénale. « Cette étape est importante dans le suivi du patient après la transplantation », souligne le Dr Davy Ip tout en indiquant que l’équipe locale peut désormais effectuer le « plasma exchange » qui est un traitement à faire en cas de rejet. Avec environ 1 500 patients dialysés, la liste de ceux qui peuvent faire une transplantation peut aller jusqu’à 700 patients car il faut tenir en compte plusieurs critères de sélection pour l’intervention. Du coup, plusieurs patients sont désormais en attente d’être opérés et font actuellement des examens de santé. Mais, c’est au ministère de la Santé de donner le feu vert pour que l’équipe mauricienne continue à opérer sans l’expertise étrangère. « L’équipe peut certainement continuer à faire des interventions simples mais par contre pour les cas plus complexes, on n’a pas encore les compétences et il faudra peut-être encore l’expertise étrangère », conclut-il.

 

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