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Tensions au Moyen-Orient : la rétrocession des Chagos freinée par l’escalade militaire

Trois B-2A parqués sur le tarmac de la base militaire de Diego Garcia, mercredi dernier.

Le déploiement stratégique de bombardiers furtifs B-2A Spirit sur Diego Garcia accentue la pression militaire des États-Unis au Moyen-Orient. Face aux enjeux géopolitiques, la question de la rétrocession des Chagos semble reléguée au second plan.

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Le déploiement de bombardiers furtifs B-2A Spirit sur l’île de Diego Garcia marque une nouvelle étape dans l’escalade militaire des États-Unis au Moyen-Orient. L’archipel des Chagos, situé stratégiquement dans l’océan Indien, voit son rôle de plateforme opérationnelle renforcé, alors que Washington intensifie ses préparatifs en vue d’opérations militaires d’envergure.

Selon des sources citées par la presse internationale, au moins sept B-2A Spirit ont été déployés sur l’île, une concentration inhabituelle de ces appareils conçus pour des missions stratégiques. Cela représente un tiers de ce type d’avions en possession des États-Unis. Ce mouvement s’inscrit dans le prolongement des frappes récentes contre des cibles houthistes au Yémen, décrites comme la plus grande opération militaire américaine au Moyen-Orient depuis l’entrée en fonction du président Donald Trump en janvier 2025. Les Houthis, soutenus par l’Iran, revendiquent la mort d’au moins 53 personnes dans ces attaques, tandis que Washington justifie ses frappes par la nécessité de protéger la liberté de navigation en mer Rouge, perturbée par des attaques de drones et de missiles.

Le renforcement militaire de Diego Garcia, une base contrôlée par le Royaume-Uni, mais opérée par les forces américaines, comprend également le positionnement de plusieurs avions ravitailleurs KC-135 et de C-17 Globemaster III, essentiels pour la logistique des bombardiers stratégiques. Les observations satellitaires en fin de semaine confirment la présence de plusieurs B-2 sur le tarmac de la base, signalant une campagne militaire prolongée.

Ce déploiement intervient alors que les États-Unis accentuent leur pression sur les Houthis et, potentiellement, sur l’Iran. Le chef du Pentagone, Pete Hegseth, a indiqué que les frappes américaines se poursuivraient « aussi longtemps que nécessaire » pour éliminer la menace sur la navigation commerciale. Par ailleurs, la présence d’une flotte stratégique à Diego Garcia rappelle les précédents déploiements en 2020, lorsqu’un contingent de B-52 y avait été envoyé après l’élimination du général iranien Qassem Soleimani.

Menaces de frappes sur les bases américaines

Alors que l’équilibre régional est mis à l’épreuve, Téhéran réagit avec véhémence aux dernières actions américaines. Le président Trump a récemment averti l’Iran que les États-Unis n’hésiteront pas à intensifier les frappes si les attaques houthis se poursuivent. Une escalade que le président du Parlement iranien, Mohammad Qalibaf, a qualifié, vendredi, de dangereuse, menaçant de répliquer par des frappes sur les bases américaines dans la région. « Si les Américains attaquent l’Iran, toute la région s’embrasera comme une poudrière », a-t-il prévenu.

La rétrocession en suspens

Ce renforcement militaire américain intervient alors que Maurice et le Royaume-Uni sont en voie de finaliser l’accord de rétrocession des Chagos, dont Diego Garcia fait partie. Toutefois, la nécessité d’un feu vert américain final ralentit le processus. Washington, concentré sur ses opérations militaires en cours, ne semble pas considérer cette question comme une priorité immédiate.

La base de Diego Garcia, stratégique pour les États-Unis depuis la guerre froide, est un enjeu majeur dans ce processus. Si la rétrocession à Maurice devait se concrétiser, elle poserait la question du maintien de la présence militaire américaine sur l’île. Cependant, à ce sujet, Port-Louis a donné toutes les garanties possibles et nécessaires pour rassurer le Royaume-Uni et son partenaire américain. Pour rappel, lors de sa rencontre avec sir Keir Starmer, Premier ministre britannique, en février dernier, Donald Trump avait laissé entendre être plutôt favorable à la question de la rétrocession, malgré un fort lobby en défaveur de celle-ci. Depuis, le gouvernement mauricien est en attente de la signature de cet accord de rétrocession.

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