Suppression de la «registration duty» - Véhicules d’occasion : plus de 1 400 ventes en cinq jours

La suppression de la « registration duty » sur les voitures d’occasion a provoqué un afflux de transactions : plus de 1 400 ventes enregistrées en cinq jours, selon les chiffres officiels.

En à peine cinq jours, plus de 1 400 voitures d’occasion ont été enregistrées. L’annonce budgétaire de la suppression de la « registration duty » sur les véhicules domestiques de seconde main semble avoir dopé le marché.

C’est une mesure à l’apparence technique, mais dont l’impact est immédiatement palpable sur le terrain. Depuis l’entrée en vigueur de la disposition budgétaire supprimant la registration duty sur les ventes et transferts de véhicules domestiques d’occasion, les chiffres parlent d’eux-mêmes : du 1ᵉr au 7 juillet, 1 414 transactions ont été enregistrées auprès de la National Land Transport Authority (NLTA). Un volume nettement supérieur à la moyenne habituelle sur la même période. Plus précisément :

• 1ᵉr juillet : 103
• 2 juillet : 250
• 3 juillet : 313
• 4 juillet : 368
• 7 juillet : 380

Cela démontre clairement que les Mauriciens ont saisi l’opportunité offerte par cette suppression de frais. Dans un contexte économique tendu, où chaque économie compte, l’élimination de ce coût additionnel — souvent compris entre plusieurs milliers à plusieurs dizaines de milliers de roupies — représente un soulagement financier non négligeable pour les acheteurs comme pour les vendeurs.

Dans son intervention au Parlement, le ministre du Transport terrestre, Osman Mahomed, a expliqué que cette initiative vise à favoriser les ventes de véhicules déjà présents sur le territoire, tout en ralentissant le rythme effréné de l’augmentation du parc automobile. Un objectif doublement stratégique : encourager la circularité économique nationale tout en luttant contre la saturation des routes, un fléau urbain devenu chronique. « L’abolition de la registration duty cherche à stimuler les transactions internes et, espérons-le, à freiner l’augmentation annuelle du nombre de véhicules en circulation, avec tous les problèmes que cela engendre », a-t-il souligné.

Au-delà de l’économie directe réalisée par les particuliers, la suppression de la « registration duty  » pourrait aussi avoir d’autres effets bénéfiques :

• Fluidification du marché de l’occasion, facilitant la mobilité des ménages à revenu moyen.
• Réduction de l’empreinte carbone liée aux importations, en favorisant le réemploi local.
• Diminution progressive de la croissance du parc automobile, si la mesure atteint son but de contenir la frénésie d’achat de véhicules neufs.

Alors que de nombreuses mesures fiscales sont souvent perçues comme complexes ou détachées des réalités quotidiennes, celle-ci a l’avantage d’être directe et immédiatement avantageuse pour une large frange de la population.