
Jayen Chellum de l’Acim met un énorme bémol sur les subsides sur les commodités de base pour la population. « Allez voir qui profitent de ces subsides : les fast foods et les restaurants. »
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L’émission « Au Cœur de l’Info », animée par Alwin Sungeelee sur Radio Plus le jeudi 21 août, a été le théâtre d’un vif échange autour des subventions sur les produits de base.
Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (Acim), a dénoncé le système actuel, qu’il estime inéquitable. Selon lui, les aides financées par l’argent des contribuables profitent davantage aux restaurants et fast foods qu’aux familles modestes : « Savez-vous que l’huile, la farine et d’autres produits subventionnés se retrouvent dans les cuisines des grandes enseignes ? Une paire de dholl puri se vend à Rs 25, un kebab encore plus cher, alors qu’ils utilisent des intrants subventionnés. C’est un vol, un contournement des lois ! »
Selon lui, près de 80 % des produits subventionnés servent à la production commerciale, et non aux foyers vulnérables : « C’est malhonnête, il faut cibler les aides pour les plus démunis. »
Face à ces critiques, le ministre du Commerce, Michael Sik Yuen, s’est voulu rassurant. Il a défendu l’action gouvernementale, assurant que tout est mis en œuvre pour que les produits de première nécessité restent accessibles : « Le gouvernement ne permettra pas que le pain quotidien des petites gens pâtisse. C’est pourquoi les subsides sur la farine sont maintenus. »
Le ministre a aussi annoncé des mesures fortes contre tout cartel sur les prix, tout en travaillant à diversifier les sources d’approvisionnement via la State Trading Corporation (STC). « ‘Bon marse pa ve dir meyer kalite.’ Nous voulons de bons produits à de meilleurs prix », a-t-il expliqué, évoquant notamment les conserves et les tomates en boîte. Concernant les marges commerciales, il a rappelé que celles-ci sont strictement encadrées : « Les commerçants peuvent vendre en dessous du seuil autorisé, mais en aucun cas dépasser la limite fixée par la loi. »
Sur la question du fioul, Michael Sik Yuen a temporisé, expliquant que toute baisse dépendra de l’évolution du taux de change. Il s’est toutefois dit satisfait que le déficit de la STC soit en nette diminution, « un signe encourageant ».

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