SOS d’une cinquantaine de Mauriciens livrés à eux-mêmes aux Etats Unis

Les Mauriciens bloqués à l’étranger vivent un véritable cauchemar. Parmi, une cinquantaine qui ont jusqu’ici utilisé tous les moyens à leur disposition pour arriver à trouver une issue à leur problème, mais sans résultat.

Nos compatriotes ne vont pas tarder à se retrouver à la rue sans toit, si ce n’est pas déjà le cas. L’ambassade de Maurice aux Etats-Unis est impuissante face la situation actuelle. 

Le Dr Karl Mootoosamy, conseiller au ministère des Affaires étrangères, présente la fermeture des frontières comme étant la cause de l’échec de tout rapatriement à partir des Etats-Unis.

A travers une correspondance, un compatriote, parlant au nom des autres bloqués comme lui aux Etats Unis, nous expose le désarroi qui s’est emparé de tout le groupe. D’où l’appel désespéré adressé aux autorités mauriciennes pour trouver les moyens leur permettant de rentrer au pays.

Parmi les Mauriciens bloqués, il y a quelques-uns qui se sont rendus aux États-Unis avec un J-1 visa (un type de visa qui permet d’effectuer un stage en entreprise pour une durée maximale de 18 mois ).

Dans la même correspondance, on comprend à quoi se résument les conditions de nos compatriotes. L’auteur a ceci à dire : « Mon contrat a expiré depuis avril. Je n’ai pas pu retourner à Maurice à cause du confinement. Mon billet d’avion retour a été annulé. Mon visa n’est plus en vigueur. C’est un véritable défi à relever pour être en mesure de payer le loyer et pour survivre. Nous n’avons plus aucune source de revenus. Il devient de plus en plus difficile de se trouver à manger. »

« Nous sommes une cinquantaine de Mauricien à nous retrouver dans cette situation aux États-Unis. Nous continuons d'appeler l'ambassade pour connaître les développements. On n'arrête pas de nous répondre qu'il n’y a pas grand-chose qui se passe. Qu'on n’en sait rien. C’est tout ce qu’on peut obtenir d’eux.»

Entretemps la situation ne cesse de se dégrader, dit notre correspondant qui a voulu garder l’anonymat.  « Nous souhaitons être rapatriés dans les plus brefs délais, dit-il. Ici, tout le monde est stressé. On ne sait pas pour encore combien de temps nous allons rester bloqués ici. Pourrons-nous survivre avec le peu d’argent qui nous reste ou allons-nous devenir des sans-abris ? »

Pas de faux espoirs

Interrogé, le conseiller au ministère des Affaires étrangères, le Dr Karl Mootoosamy avance que le rapatriement est « un véritable casse-tête » et cela « en raison de la fermeture des frontières. » 

« Nous n’avons pas de vol direct pour les États-Unis et les « connecting points » sont fermés avec le confinement.

Il y a des Mauriciens qui sont coincés aux quatre coins du monde. Pour le moment, il n’y pas de solution pour les rapatrier. C’est dommage mais on ne peut rien y faire », explique le Dr Karl Mootoosamy.