Selon la FCC : gel de Rs 7,3 milliards sur les comptes de Mamy Ravatomanga, soupçonnées de provenir d’activités criminelles

La somme est colossale : Rs 7,3 milliards. C’est le montant des fonds que Maminiaina Ravatomanga, dit « Mamy », un puissant homme d’affaires malgache, détiendrait sur ses comptes bancaires ainsi que sur ceux des sociétés qu’il dirige.

Selon la Financial Crimes Commission (FCC), ces fonds proviendraient d’activités criminelles commises à Madagascar sur plusieurs années et ayant transité par diverses juridictions à travers le monde.

Ce ressortissant malgache de 56 ans, directeur de société résidant à Villa Hill-Side, Belle Vue Harel, a été arrêté vendredi par la FCC dans le cadre d’une enquête en cours pour blanchiment d’argent. Les enquêteurs se sont rendus à la clinique où Mamy Ravatomanga était admis afin de lui signifier son arrestation. Depuis, son hospitalisation se déroule sous la surveillance de la FCC.

Dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi, la FCC indique qu’il existe des motifs raisonnables de croire que Mamy Ravatomanga, tout en gérant plusieurs entités à Maurice, était en possession de biens soupçonnés de représenter le produit d’activités criminelles. Ces avoirs comprennent notamment :

• Rs 6,5 milliards (Rs 6 456 055 996,29) détenus sur les comptes des sociétés qu’il dirige (chef d’accusation n°1),

• et Rs 858 millions (Rs 858 489 298,21) sur ses comptes bancaires personnels et ceux de ses nombreuses entreprises.

Le montant total atteint ainsi Rs 7,3 milliards (Rs 7 316 116 760,97).

La FCC précise avoir obtenu un Criminal Attachment Order (ordonnance de gel des avoirs criminels) visant l’ensemble de ses comptes personnels ainsi que ceux de ses sociétés, pour ce montant global.

La FCC affirme également avoir identifié des acteurs locaux impliqués dans cette vaste enquête pour blanchiment d’argent à grande échelle.

L’enquête se poursuit.

Pour rappel, Christian Ntsay, récemment destitué de ses fonctions de Premier ministre de Madagascar, et Mamy Ravatomanga, proche conseiller du président Andry Rajoelina, étaient arrivés à Maurice à bord d’un jet privé immatriculé 5R-HMR, appartenant au groupe SODIAT, dans la nuit du 11 au 12 octobre 2025. Cet atterrissage avait suscité une vive polémique.