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Noorifah et ses compagnons à plumes

Depuis 2022, Noorifah a accueilli quatre oiseaux : Daffy (sur son épaule), Boomerang (sur sa tête), Mango (sur la chaise) et Cherry (sur son doigt), qui font désormais partie intégrante de sa vie quotidienne.

À Calebasses, Noorifah Oozeerally et sa famille vivent au rythme de leurs oiseaux. Quatre volatiles aux caractères différents transforment leur quotidien en une symphonie de chants et de joie.

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Chez certains, ce sont les horloges qui règlent la maison ; chez les Oozeerally, ce sont les chants et les cris des oiseaux. À Calebasses, au nord de l’île, quatre volatiles –Daffy, Boomerang, Mango et Cherry – animent le quotidien de la famille.

Au centre de ce dispositif se trouve Noorifah Oozeerally, 28 ans, secrétaire et comptable dans une entreprise privée. C’est elle qui a introduit cette passion à la maison. Depuis l’enfance, les animaux occupent une place particulière dans sa vie. « J’en parlais souvent, mais ma maman n’était pas d’accord. Elle trouvait que ce n’était pas pratique, qu’il y avait déjà assez à gérer à la maison », se souvient-elle à propos de son premier rêve d’enfant : avoir un lapin.

Le père, éleveur de poules, n’était pas étranger à cet intérêt. C’est pourtant un voisin qui déclenche vraiment les choses, en offrant un caneton qui devient rapidement la mascotte de Noorifah, son frère jumeau Nooroudeen (né trois minutes avant elle) et leur aîné Khalee. « On le nourrissait, on jouait avec lui, il nous suivait partout. Il était affectueux, presque comme un petit chien », raconte Noorifah. 

Mais comme tous les animaux, le canard grandit. Trop grand pour rester à l’intérieur, il rejoint les poules de leur père. C’est un moment difficile pour les enfants, mais aussi un apprentissage : aimer un animal, c’est aussi savoir le laisser évoluer dans son milieu. Ce premier lien va marquer profondément Noorifah et installer une idée durable : les animaux comme compagnons.

Adulte, Noorifah se tourne vers les oiseaux. Elle rêve d’un câteau vert, d’une cage spacieuse qui permet d’élever plusieurs volatiles. Faute de moyens, elle devra attendre le geste d’une amie qui lui en offre une. « J’étais tellement heureuse ! Pour moi, c’était plus qu’un simple cadeau : c’était l’opportunité de réaliser mon rêve d’avoir des oiseaux à moi », confie-t-elle.

Le premier, Daffy, arrive en décembre 2022. Suivront Boomerang, un cockatiel, puis Mango, un lovebird au caractère affirmé, et enfin Cherry, adopté en juin 2025. Chaque oiseau a son propre caractère. Daffy est le plus doux et gentil. « Il adore les câlins, il m’écoute toujours, et il passe des heures à se regarder dans le miroir. » Boomerang est le chanteur de la bande. Il répète sans cesse « Daffy, Daffy, I love you » ou encore « Noorifah ». Mango est le plus capricieux. « Il est parfois méchant, il mord, il veut toujours être le centre de l’attention. Mais c’est aussi celui qui étonne tout le monde, parce qu’il parle ! Les gens n’en reviennent pas quand ils l’entendent. » 

Quant à Cherry, il n’a que trois mois. C’est un bébé affectueux, toujours en demande de câlins et d’attention, affirme Noorifah. « Il me suit du regard partout. » Pour la jeune femme, ces différences ne sont pas des contraintes mais des richesses. « Comme les humains, ils ont leur personnalité. Et c’est ce qui rend la relation magique. »

À la maison, chaque oiseau a trouvé son territoire : Daffy dans la chambre de la mère, Noorzabeen, Mango et Cherry avec Noorifah, Boomerang avec Nooroudeen. Le quotidien s’organise en fonction des oiseaux : soins le matin avant le travail, observation le soir. « Les oiseaux, c’est comme des enfants. Il faut leur donner de l’attention, les comprendre. Si on les ignore, ils deviennent tristes, parfois même malades », explique-t-elle.

Lorsque Noorifah et ses frères partent travailler, c’est leur mère Noorzabeen qui prend le relais. Elle les nourrit, les observe, et leur parle même. « Ma maman a fini par les aimer autant que nous », dit Noorifah en souriant.

Le soir, après sa journée de travail, elle retrouve ses compagnons emplumés avec un bonheur intact. « Quand j’ouvre la porte et que j’entends leurs chants, toute la fatigue disparaît. C’est une vraie thérapie. » La famille les emmène même parfois en déplacement. « Ce sont nos bébés, on ne les laisse jamais seuls trop longtemps », résume-t-elle.

Cette cohabitation a changé l’ambiance de la maison. « Avant, il y avait des moments de silence. Maintenant, il y a toujours une voix, un chant, un gazouillis. On rit beaucoup en les écoutant. Même quand on a une journée difficile, on rentre et on retrouve cette joie. »

Pour Noorifah, avoir des oiseaux est une source inépuisable de bien-être. « Quand je leur parle, je sens que tout va mieux. On comprend alors que le bonheur ne se trouve pas forcément dans les grandes choses. Parfois, c’est juste dans le regard d’un oiseau, dans son chant, dans sa façon de venir vers vous. »

L’expérience, dit Noorifah, lui a appris la patience et « le respect de la vie ». Elle n’a jamais eu le lapin qu’elle espérait enfant. Mais elle a trouvé autre chose : « Quand je les entends chanter et parler, je me dis que ma maison est vivante. C’est ça, ma plus belle récompense. »

 

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