Le secteur des TIC recrute, notamment, des développeurs web, data analysts et data scientists. Un professionnel de la formation à ces métiers fait le point sur les débouchés et les salaires, entre autres.
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De nombreux jeunes qui viennent de passer leurs examens du Higher School Certificate (HSC) ou du School Certificate (SC) sont actuellement à la recherche d’une filière d’études. L’un des principaux critères de choix d’études est le nombre de postes disponibles dans le secteur ciblé. Selon Basile Marquefave, City Manager du Wagon Mauritius, le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) est spécifiquement à la recherche de développeurs web, de data analysts et de data scientists.
« Le secteur des TIC recrute. Beaucoup d’entreprises recrutent des développeurs web. La data analytics et la data science sont très recherchées. Ce sont des compétences qui permettent d’optimiser de nombreux aspects d’une entreprise. À Maurice, beaucoup de compagnies ont de nombreuses données, mais ne savent pas les optimiser. C’est pourquoi elles recrutent dans ces domaines », soutenait, d’ailleurs, Basile Marquefave, lors d’une conférence en ligne, le jeudi 15 février 2024.
Il indique que les formations à ces métiers sont accessibles même sans diplôme ni bagage technique. « Il faut surtout une bonne motivation et être concentré, car c’est intensif. La seule condition, c’est d’être à l’aise avec un ordinateur », affirme-t-il.
Les métiers de développement web se divisent en deux catégories, selon notre interlocuteur : back end et front end. Les développeur back end sont ceux qui développent le moteur du site web. Les développeurs en front end sont ceux qui développent l’interface. Certains font les deux. Basile Marquefave ajoute que des professionnels dans d’autres métiers, comme chef de projet, suivent une formation en développement web pour pouvoir mieux communiquer avec les développeurs. « Les employeurs sont des agences digitales et des entreprises de services, par exemple. On peut aussi être en freelance », précise le City Manager du Wagon Mauritius.
Différences fondamentales
Les data analysts et les data scientists sont deux métiers distincts. « Le data analyst va nettoyer et traiter les données. Il peut notamment déterminer quelle est la meilleure saison de ventes d’un site internet. Le data scientist va créer des outils pour soutenir les ventes, par exemple. La finance, la comptabilité et la logistique sont notamment les secteurs qui recrutent des data analysts et des data scientists. Les banques mauriciennes recrutent tous les jours des professionnels dans ces domaines », commente Basile Marquefave.
Des développeurs web junior peuvent gagner entre Rs 18 000 et Rs 19 000, selon Basile Marquefave. Les salaires grimpent ensuite pour atteindre entre Rs 24 000 et Rs 32 000 pour les développeurs web middle et seniors. Le City Manager du Wagon Mauritius explique que les rémunérations sont plus élevées pour les data analysts et les data scientists. Un junior peut gagner Rs 25 000, par exemple. « Tout dépend des compétences, de l’expérience et de l’entreprise. Beaucoup de développeurs web se mettent en freelance, où on peut gagner un peu plus. Il est vrai qu’à Maurice les salaires ne sont pas très élevés en comparaison avec d’autres pays. Mais il faut considérer le cadre de vie et l’évolution du coût de la vie. La fuite des cerveaux ne se fait pas que sur l’aspect financier. Il y a des frais d’installation quand on s’installe au Canada ou en Europe, par exemple, et donc tout mis bout à bout, l’herbe n’est forcément plus verte ailleurs. Par contre, sur l’aspect technique et pour les challenges professionnels, beaucoup peut encore être fait à Maurice. Des efforts sont faits par des entreprises et les autorités », reconnaît Basile Marquefave.
Le City Manager du Wagon Mauritius se veut rassurant quand on parle des risques que l’intelligence artificielle (IA) remplace ces métiers à l’avenir. « Ces métiers ne sont pas menacés par l’IA. L’IA est une aide, mais elle ne fait pas tout. Faire le design d’un site internet demande de comprendre les besoins des utilisateurs. ça, l’IA ne peut pas le faire. On peut lui demander de l’aide quand on commence à coder. Il ne faut pas voir l’IA comme une menace, mais comme une opportunité. On code avec ChatGPT. Ça nous aide à chercher des bouts de code, mais l’IA ne peut pas aider à les mettre dans l’ordre », rassure-t-il.
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