Des enquêtes policières mal ficelées, l’atrocité de certains crimes, la naïveté des gens entraînés dans des affaires de sorcellerie. Tel a été le menu du Grand journal de Radio Plus animé par Jugdish Joypaul. Il recevait le Dr Satish Boolell, ancien médecin légiste et auteur du livre « Forensics in Paradise ».
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« Ce qui manque à la force policière, c’est un profiler », insiste le Dr Satish Boolell. « Cela aiderait à mieux orienter ses enquêtes.» Dans son ouvrage, un condensé de 25 ans d’affaires criminelles, il déplore l’empressement de certains policiers à boucler une enquête, sous la pression des supérieurs, de la société ou des médias. Ce qui expliquerait pourquoi certains suspects ont été relâchés, tandis que d’autres ont été blanchis en cour faute de preuves tangibles.
Citant l’affaire Michaela Harte, qui a fait beaucoup de bruit, le Dr Satish Boolell déplore l’empressement de la police, alors qu’elle aurait pu enquêter de manière plus intelligente. « Pour moi, il ne fait aucun doute que le meurtrier de la jeune femme — en lune de miel à Maurice — se trouvait encore dans l’enceinte de l’hôtel où son cadavre a été retrouvé. L’hôtel aurait dû être fermé pour que la police scientifique puisse faire son travail convenablement… »
Il ajoute : « Le meilleur service qu’on puisse rendre à un criminel, c’est de le frapper, car tout ce qu’il pourra dire devant un jury ou un juge n’aura plus aucune valeur ». Le rôle du médecin légiste, dit-il, c’est de rechercher la vérité en se basant sur des preuves scientifiques. Le corps des médecins légistes devrait être détaché de la police pour plus d’indépendance, conclut-il.
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