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Relations industrielles : plusieurs employés licenciés n’ont pas eu leur lump sum

Iqbal Le cas d’Iqbal et de ses collègues sera à nouveau appelé en cour dans les jours qui viennent.

 Iqbal K., un habitant de Bambous, explique que sept personnes et lui-même étaient employés au sein d’une boulangerie à Beau-Bassin. Ils ont été licenciés sans obtenir leur lump sum. Selon le ministère du Travail, les employés avaient aussi droit à un recycling fee. Le cas sera appelé en cour dans les semaines à venir.

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Iqbal explique que son employeur avait informé les employés de son intention de fermer la boulangerie à cause de son état de santé. Au final, la boulangerie a été vendue à une autre personne. Toutefois, les employés n’ont pas obtenu leur lump sum.

« La plupart des employés ont plus de 15 années de service au sein de la compagnie. Lorsque notre employeur a décidé de fermer son entreprise, il ne nous a pas payés pour nos années de service. À la place, nous avons seulement obtenu une lettre nous informant que nous obtiendrons un mois de préavis et que nous serons remboursés pour nos sick leaves et local leaves uniquement et que nous obtiendrons notre boni de fin d’année au prorata », explique Iqbal. Même si Iqbal et ses collègues avaient, dans un premier temps, repris leur emploi avec le nouveau propriétaire, ils ont été mis à la porte au bout de quatre mois, au profit des travailleurs étrangers. « Nous avons consigné une plainte à ce propos au Bureau du travail de notre localité. Le cas avait été référé en cour depuis 2017 et a souvent été renvoyé. Ce n’est que cette année que notre ex-employeur s’est présenté en cour pour la première fois après quatre ans », déplore Iqbal.

Marihaven Caremben, conseiller en matières industrielles au ministère du travail, explique qu’à l’époque où la boulangerie avait fermé ses portes, il n’y avait pas la Workers’ Rights Act. C’est pour ces raisons que cette loi a été implémentée. « À cette époque, lorsqu’une compagnie devait fermer ses portes, le gérant devait notifier le chef du cabinet du ministère du Travail 30 jours avant. Si Iqbal et ses collègues se sont fait embaucher par le nouveau gérant sous un nouveau contrat, l’employeur doit payer à chacun d’eux un « recycling fee ». Cela consiste à payer à la Mauritius Revenue Authority (MRA), un montant de six jours par année de service pour un employé ayant travaillé pour une durée d’un an à 10 ans. Pour un employé ayant travaillé entre 10 ans et 14 ans, l’employeur doit payer la somme de 10 jours par année de service. Si un employé a travaillé pendant plus de 20 ans, il devra payer une somme équivalente à 15 jours par année de service. Les employés pourront toucher cette somme à l’âge de leur retraite », explique Marihaven Caremben. Selon le conseiller en matières industrielles, si l’employeur n’a pas versé de recycling fee pour ses employés, il risque d’être poursuivi par la MRA. Concernant le cas en cour, Marihaven Caremben explique qu’il a été renvoyé et qu’il sera de nouveau appelé dans les semaines qui suivent.
 

 

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