Ramgoolam : «Nous verrons le pire dans les prochains jours»

Si la courbe de contamination ne baisse pas pendant sept jours, il faudra alors imposer un lockdown d’au moins de deux semaines, estime Navin Ramgoolam. Ce dernier intervenait lors de l’émission Au Cœur de l’Info animée par Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul ce vendredi 19 novembre. 

Commentant la lettre du ministère de la Santé datée du jeudi 18 novembre adressée à l’ambassadrice de France à Maurice sollicitant l’aide de la Réunion en urgence pour la fourniture de bouteilles d’oxygène entre autres, Navin Ramgoolam indique : « Sa fer per ek nou pou trouv le pire dans ban prochains zours ». 
Selon lui, cette lettre démontre aussi « l’incompétence et la négligence » de ne pas avoir fait provision pour suffisamment d’oxygène dans nos hôpitaux en ce temps de crise. « Sa montre ki Jagutpal so planning pas bon », dit-il. 

Se référant au cas d’un patient positif mort d’une septicémie lorsqu’il s’est rendu à la Réunion, ce après avoir été mal intubé à ENT, Navin Ramgoolam déplore le manque de formation du personnel médical pour la prise en charge des patients Covid. « Les intubations doivent se faire par des anesthésistes et non pas dans l’à peu près. Il est malheureux que nous n’en ayons pas assez au pays », se désole-t-il. 

Par rapport au manque de personnel médical, Navin Ramgoolam indique qu’il y a beaucoup de médecins, d’infirmiers et d’infirmières qui sont en ce moment en isolement. Et qu’il faut faire venir de personnes qualifiées de l’étranger si possible. Selon lui pour éviter les contaminations croisées, il faut avoir un hôpital entièrement dédié à la Covid-19. 

« L’aménagement de Côte d’Or en un centre de traitement ne pourra pas se faire du jour au lendemain. Cependant, je pense que l’hôpital de Flacq pourrait être converti en un hôpital dédié à la Covid-19 car il n’a pas de super spécialités. C’est ce qui préviendra les entrées et sorties qui sont susceptibles de causer plus de contamination au virus », suggère-t-il. Mais encore, il souligne l’importance d’une coopération des hôpitaux publics et privés en temps de crise et de pandémie au pays.