
Patrick Belcourt, leader du parti En Avant Moris, exprime ses réserves sur les deux propositions de réforme électorale proposées jeudi par le Premier ministre adjoint Paul Bérenger. Il critique leur cadre restreint et plaide pour un référendum afin que les citoyens mauriciens décident eux-mêmes du système électoral le mieux adapté à l’avenir du pays.
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Commentant les propositions de Paul Bérenger, qui incluent l’ajout de 20 sièges proportionnels et, dans une seconde option, quatre sièges ethniques basés sur le recensement de 1972, Patrick Belcourt reconnaît l’importance du débat. « J’ai écouté avec beaucoup d’attention la conférence de presse de Paul Bérenger. C’est intéressant que le Premier ministre adjoint lance le débat sur notre système électoral », déclare-t-il. Toutefois, il pointe du doigt le manque d’ouverture du processus : « Par contre, il aurait été souhaitable que le débat soit élargi le plus rapidement possible pour que les autres partis politiques, les think tanks et tous les autres citoyens qui ont des compétences pour faire des propositions et des recommandations puissent le faire. »
Le leader d’En Avant Moris se montre particulièrement critique envers le maintien du BLS, un mécanisme qui, selon lui, s’oppose à une vision moderne de l’identité nationale. « On sent que les vétérans de la politique comme Paul Bérenger et Navin Ramgoolam sont encore attachés au Best Loser System, puisque dans la deuxième formule il y a une petite dose de Best Loser System », observe-t-il. Il juge absurde de s’appuyer sur des données obsolètes pour une réforme d’envergure. « C’est le moment pour qu’enfin, en 2025, on mette en avant le mauricianisme. On ne peut pas venir nous dire qu’on va changer le système mais qu’on va se baser sur un recensement fait en 1972. C’est quand même absurde », fait-il remarquer.
Patrick Belcourt interpelle également d’autres acteurs politiques, notamment Rezistans ek Alternativ et son dirigeant, le ministre Ashok Subron, dont il déplore le silence actuel. « Il serait bon d’entendre Ashok Subron sur le sujet, ainsi que Rezistans ek Alternativ. Car quand ils n’étaient pas au gouvernement, ils faisaient beaucoup de bruit et maintenant, c’est silence radio », ironise-t-il.
En Avant Moris, selon son leader, est prêt à contribuer activement au débat. « Nous, au sein d’En Avant Moris, nous avons des recommandations et des propositions. On est vraiment impatients de les amener sur la table », affirme-t-il. Cependant, il insiste sur un principe fondamental : la décision finale doit appartenir aux citoyens. « Par contre, d’ores et déjà, on juge très important que ce soit, à la fin des fins, les citoyens mauriciens qui décident. Il serait bon qu’il y ait un référendum pour que les citoyens puissent décider quel système est le mieux adapté pour le pays, les citoyens et les générations futures. Le référendum est une procédure extrêmement importante pour nous », conclut-il.

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