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Production d’énergie : le CEB sur la corde raide

Le CEB devra, coûte que coûte, assurer la mise en application de nouveaux projets d’ici 2023.

Le flou continue de planer sur l’avenir de Terragen. Une situation qui peut pousser le pays à se retrouver dans une posture inconfortable au niveau de l’énergie à partir de décembre. Toutefois, certains techniciens temporisent.

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Quel avenir énergétique pour Maurice ? D’ici le mois de novembre, la situation risque d’être problématique, à la suite de l’incertitude entourant le rôle de l’Independent Power Producer (IPP) Terragen. 

Certes, le producteur énergétique est parvenu à enterrer la hache de guerre avec le Central Electricity Board (CEB) en acceptant de produire de l’électricité à base de bagasse. Toutefois, ce n’est que partie remise. En effet, une fois la période de la coupe terminée, vers fin octobre –début novembre, tout semble indiquer que Terragen ne compte pas assurer la production électrique à partir du charbon. 

Certains ingénieurs du CEB ne cachent pas leurs craintes pour la période estivale, durant laquelle les activités économiques devraient être en plein essor. Et l’un d’entre eux de faire ressortir : « L’objectif du gouvernement est d’atteindre 1,4 million de touristes. De plus, il n’y a plus de restrictions sanitaires, comme c’était le cas l’année dernière. Ainsi, la consommation énergétique sera encore plus importante. » 

Selon les chiffres obtenus auprès du CEB, la demande énergétique avait connu une chute drastique entre juillet 2020 et juin 2021, soit de 8,89 %. La demande énergétique lors de la période indiquée avait été de 462,10 mégawatts. Or en l’absence de restrictions sanitaires, la demande énergétique tourne normalement autour de 507,20 mégawatts. C’est donc en prenant en considération ces données que plusieurs techniciens du CEB ne cachent pas leur inquiétude. 

Leur angoisse est décuplée par le fait « qu’il n’y a pas de projet majeur en vue sur le réseau du CEB depuis l’installation des moteurs à St-Louis ». Et de préciser : « Il y a bien eu des projets d’installation de batteries de stockage, mais ils ne sont pas considérables. » 

En revanche, pour d’autres ingénieurs du CEB, tout espoir n’est pas perdu. Ils se veulent plus optimistes, en soutenant que l’organisme pourra compter sur ses réserves énergétiques pour pallier une éventuelle absence de Terragen après la période de coupe. 

Mais là encore se pose un autre problème. « Que se passera-t-il si certaines de nos machines tombent en panne ? Il n’y aura, certes, pas de blackout, mais certaines régions du pays risquent d’être exposées au délestage », soutient-on.

Selon une source autorisée au ministre de l’Énergie et des services publics, un plan a été mis en place par le CEB après l’annonce de Terragen. Il devrait permettre au CEB d’assurer la production énergétique, tandis que la maintenance de ses machines se fait sur une base régulière. « Il n’y a donc pas lieu de jouer aux prophètes de malheur », fait valoir cette source. 

Le chargé de cours à l’université de Maurice (UoM) Khalil Elahee soutient, quant à lui, que le CEB devra, d’ici mars 2023, assurer la mise en application de nouveaux projets énergétiques. « Je pense que l’année prochaine sera cruciale et qu’il faudra avoir de nouveaux projets. Il faut commencer à le faire en mars prochain et faire de sorte de connecter de nouveaux projets au réseau du CEB fin 2023 », ajoute-t-il.

 

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