Le chef de file du Parti travailliste au Parlement, Shakeel Mohamed, craint que les amendements n’accordent plus de pouvoir aux autorités pour arrêter des opposants politiques et des personnes injustement soupçonnées de mener des actes terroristes.
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Il condamne surtout l’amendement à l’article 6 qui donne pouvoir à un policier, même sans mandat, d’arrêter toute personne qui porterait un vêtement ou afficherait un objet en public, qui susciterait des soupçons sérieux (reasonable suspicion) d’appartenance à une organisation illégale. « Reasonable suspicion n’est pas défini dans la loi. « Je condamne les organisations terroristes, mais je condamne également les actions arbitraires », dit-il. Shakeel Mohamed se dit d’autant plus inquiet, que sous cette loi, le commissaire de police pourra solliciter un juge en chambre, pour faire surveiller toute personne (par des moyens électroniques et autres), s’il a des doutes sérieux qu’elle va commettre un acte terroriste.
« En présence d’un tel affidavit, le juge en chambre n’aura d’autre choix que d’agir. Nous devons travailler selon les paramètres de la Constitution », insiste-t-il. Le parlementaire conteste le fait qu’il reviendra au Premier ministre de nommer le directeur de la cellule antiterroriste et que le personnel de cette unité soit placée sous la tutelle du bureau du Premier ministre. « Ces amendements me donnent des frissons », affirme-t-il.
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