Le ministère de la Santé, celui des Finances, la State Bank of Mauritius, la MauBank et 18 cliniques privées ont signé un protocole d’accord. Il porte sur un « non-interest scheme » offrant la possibilité aux patients souhaitant se faire soigner dans le privé de contracter un emprunt. Ce prêt peut aller jusqu’à Rs 1 million et il est sans intérêts.
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Ceux qui souhaitent recevoir des traitements médicaux dans le secteur privé mais qui se retrouvent à court de moyens financiers y verront probablement un atout. Le ministère de la Santé et 18 cliniques, en collaboration avec le ministère des Finances, la State Bank Mauritius et la MauBank, leur offre la possibilité de contracter un prêt sans intérêts pour se faire soigner. Un protocole d’accord a été signé en ce sens.
« Les patients pourront bénéficier d’un emprunt allant jusqu’à Rs 1 million dépendant de leur capacité de remboursement, laquelle peut s’étendre sur une période de sept ans maximum », explique le Dr Dawood Oaris, président de l’Association des cliniques privées.
Ce programme d’aide, qui entre en vigueur le 16 janvier 2023, concerne divers traitements médicaux et interventions chirurgicales. « En revanche, il exclut la chirurgie esthétique, la greffe de cheveux et la liposuccion, entre autres », fait ressortir le Dr Dawood Oaris.
Qui peut en bénéficier ? Ce « non-interest scheme » s’adresse à tous ceux dont le salaire mensuel ne dépasse pas Rs 200 000, qu’ils détiennent une police d’assurance santé ou pas. Pour souscrire à ce plan, il faut au préalable obtenir les détails des soins à être effectués du médecin traitant.
Le document doit ensuite être transmis au comptoir approprié de la clinique qui remettra au patient un devis contenant une estimation des coûts. Le document devra être remis à la banque pour que les formalités pour le financement soient faites.
Pour l’instant, ce sont uniquement la SBM et la MauBank qui proposent de telles facilités. « Mais ceux qui ne sont pas clients de ces deux établissements bancaires pourront néanmoins profiter de ces avantages », rassure le Dr Dawood Oaris. La demande pour le prêt sera ensuite examinée avant qu’une réponse ne soit donnée. Comme prévu dans le plan, les patients n’auront pas d’intérêts à payer. Le montant correspondant sera pris en charge par le ministère de la Santé, à travers le ministère des Finances. « À la fin de son traitement, le patient devra remettre à la banque la facture finale afin qu’elle puisse faire le paiement », indique le président de l’Association des cliniques privées.
Quid de ceux qui ont déjà une police d’assurance médicale ? « Ils peuvent également bénéficier de ce programme si leur traitement coûte plus cher que le montant couvert par leur plan », souligne le Dr Dawood Oaris.
Il ajoute que si la facture de la clinique dépasse le montant indiqué sur le devis, au cas où il y aurait des complications lors de l’intervention ou que le séjour du patient doit être prolongé pour cause médicale par exemple, ce dernier devra demander des justificatifs au médecin traitant. « Si la banque est satisfaite des explications du médecin et de la clinique, elle reverra à la hausse le montant du prêt », affirme le Dr Dawood Oaris.
Dix-huit cliniques privées et deux établissements de crédit sont concernés dans un premier temps, tel qu’annoncé par le ministre de la Santé. Il a cependant précisé que cette liste est appelée à s’allonger.
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