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Post-Emnati : des sinistrés de Batsirai toujours dans des centres de refuge

Wesley en compagnie de ses deux filles.À droite des sinistrés du cyclone Batsirai qui attendent une aide du gouvernement.

Des sinistrés de Batsirai, qui a frappé le pays fin au début de février, sont dans des centres de refuge. Ces personnes, qui viennent de vivre le passage du cyclone Emnati, réclament l’aide des autorités afin de remonter la pente. Le ministère de la Sécurité sociale fait ressortir qu’il y a un total de 178 sinistrés dans cinq centres de refuge à travers le pays. 

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Un malheur ne vient jamais seul. Ce ne sont pas ces sinistrés qui diront le contraire. Roseline Victoire, 51 ans, raconte qu’elle est au centre de refuge des Résidences La Cure depuis le 1er février. « Je suis là depuis le passage du cyclone Batsirai. Ma maison a été complètement détruite à la suite du passage du cyclone. Dimounn inn kokin nou tol. J’ai tout perdu lors du passage de Batsirai. Nourriture, vêtements… Les officiers de la NEF, la police et ceux de la Sécurité sociale ont effectué une visite », dit-elle. Cette mère de trois enfants, qui habite dans la région appelée « Ti-Rodrig », travaille dans une charcuterie à Roche-Bois.

La « promesse » des députés

Selon Roseline, une dizaine de familles, toutes des sinistrées du cyclone Batsirai, sont au centre de refuge. Wesley rêve d’avoir sa propre maison. « J’ai tant lutté pour avoir une maison », confie-t-il. « J’ai travaillé pour les députés de la région. Zot inn dir wi pou fer mwa gayn enn lakaz. Me ziska ler mo ankor pe atann. J’ai deux enfants en situation de handicap. Je suis papa et maman en même temps. Si enn zour mo mor, ki lavenir pou mo de zanfan ? Se pa pou mwa ki mo pe rod enn lakaz ».

Emnati

H.B, une mère de famille, est, quant à elle, une sinistrée du cyclone Emnati. Elle est au centre de refuge de Baie-du-Tombeau depuis le dimanche 20 février en compagnie de cinq autres familles. Elles habitent toutes la même cour. « La dalle de ma maison s’est effondrée. Dilo inn rant dan lakaz », dit-elle. Ce n’est pas une partie de plaisir, poursuit l’intervenante, de quitter notre maison pour trouver refuge dans un centre. « Fode kouma dir problem-la pa pe rezoud mem », poursuit-elle. H.B dit détenir un compte PEL depuis 12 ans et qu’elle attend depuis plusieurs années d’avoir une maison. « Mo bizin enn lakaz pou sekirite mo fami, zis samem ki mo bizin. Mo pa bizin larzan mwa », demande-t-elle.

« J’ai 9 enfants et je vis dans une seule chambre », soutient une autre sinistrée. « Je dispose d’un compte PEL. La NHDC demande d’attendre à chaque fois qu’on réclamons des explications. Nous sommes découragés. Pa enn lavi sa. Nounn plin, Sak fwa siklonn bizin al dan sant ? » dit-elle, dépitée.

178 sinistrés

À lundi soir, selon le ministère de la Sécurité sociale, on dénombrait 178 sinistrés sont dans cinq centres de refuge : Résidences La Cure (2), Petite-Rivière (1), Baie-du-Tombeau (1) et Bassin (1). 

 

  • Salon

 

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