Une grande alliance de l’opposition dépendra grandement de la position qu’adoptera Navin Ramgoolam lors la réunion du bureau politique et du comité exécutif élargi, le mardi 2 mars,au Val de Vie Event Garden, Valentina, Phoenix.
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Depuis jeudi, les consultations vont bon train de part et d’autre avec pour objectif de venir avec une position claire suivant la décision de l’Opposition MMM/PMSD/Reform Party d’écarter Navin Ramgoolam. Il revient qu’à samedi, il n’était pas question pour ce dernier de céder sa place de leader du parti. Avant la réunion de mardi, il y aura le comité parlementaire, lundi, des élus travaillistes.
Si dans son camp, certains insistent lourdement pour que le PTr fasse cavalier seul, avec Navin Ramgoolam comme candidat au poste de Premier ministre, cette option ne fait pas l’unanimité. En tête de liste de ceux qui souhaitent voir du changement, il y a le député rouge, Shakeel Mohamed.
Eshan Juman partage cet avis. « On débattra de la situation mardi pour voir où nous en sommes », avance-t-il. Mais, ajoute le député travailliste, « il est dommage que nous en soyons arrivés là, car tout marchait très bien ». Mais, selon lui, « dans une alliance de l’opposition, il coule de source que le Parti travailliste soit la locomotive et que le candidat au poste de Premier ministre soit issu du parti, mais je ne comprends pas l’urgence à ce sujet. La manière dont les choses ont été annoncées est blessante et humiliante ».
Eshan Juman précise que pour les élections municipales, il n’y a aucun besoin de savoir qui sera le meneur d’une éventuelle grande alliance de l’opposition.
Et sur ce point, il rejoint Shakeel Mohamed, député travailliste et Whip de l’opposition. Contacté, celui-ci affirme que « ça marchait très bien et il n’y avait aucune urgence. Je suis attristé par cette situation. » En sus, demande-t-il, « pourquoi faut-il personnaliser le débat autour de Navin Ramgoolam ? Il faut réfléchir à la meilleure option, mais ce n’est pas à Paul Bérenger de nous imposer un ultimatum ».
Shakeel Mohamed réitère toutefois son opinion déjà exprimée après les élections générales de 2014. « À l’époque, je disais déjà que Navin Ramgoolam devait partir. Je l’avais peut-être dit trop brutalement, mais c’est toujours ma position. Il y a une façon de dire et de faire les choses. Il faut procéder dans le respect et en respectant les instances du parti, mais je suis en faveur de gros changements. »
Pour lui, « la situation idéale » aurait été « que les jeunes du MMM, du PMSD, du PTr et du Reform Party prennent les choses en main et qu’on laisse les anciens partir et avoir un rôle de conseiller ».Contacté vendredi, Arvin Boolell devait, lui aussi, insister sur le fait que la locomotive d’une grande alliance de l’opposition « doit être le Parti travailliste ». Par conséquent, le candidat au poste de Premier ministre devrait donc aussi être issu de l’écurie rouge. « On s’en remet au processus décisionnel du parti, mais personne ne peut faire fi de la demande de l’électorat », dit-il. Cible-t-il Navin Ramgoolam qui n’a pu se faire élire aux élections générales de 2014 et de 2019 ? L’avenir nous le dira.
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