PMQT - Opération à Beau-Vallon : 15 officiers, dont 2 armés et 4 véhicules mobilisés

La mort de la policière Dimple Raghoo lors d’une opération de l’Adsu, à Beau-Vallon, a occupé toute la séance de la Prime Minister’s Question Time (PMQT), ce mardi 8 décembre, à l’Assemblée nationale. Pravind Jugnauth a été soumis à une salve de questions.

Répondant à pas moins de 5 questions simultanément, Pravind Jugnauth a fait ressortir que 15 officiers participaient à l’opération, le 24 novembre 2020, dans un centre commercial à Beau Vallon. Il a cependant souligné qu’il s’agissait d’une « covered operation » et non d’un exercice de « controlled delivery », dont le but était d’intercepter des personnes suspectées d’être engagées dans le trafic de la drogue. « Quatre véhicules avaient été mobilisés et l’opération placée sous le commandement d’un inspecteur et sous la supervision d’un assistant-surintendant de police de l’Adsu de la division Sud », dit-il.

Le Premier ministre a ajouté que des dispositions avaient été prises pour la sécurité des officiers. Parmi, le choix des éléments qui étaient « fit for duty » et préparés mentalement en vue de cette opération. « Un briefing avait eu lieu au préalable où le rôle de chaque membre de l’équipe avait été défini. Deux ‘Commanders’ étaient armés. Quant aux autres, ils étaient équipés en fonction de l’opération. Ils étaient aussi dotés de radios », dira-t-il. Pravind Jugnauth a soutenu qu’avant l’opération, les officiers de l’Adsu avaient fait un repérage des lieux et les véhicules qui allaient être utilisés avaient été vérifiés.

L’Adsu de Rose-Belle, ajoute Pravind Jugnauth, se tenait prête à intervenir et pouvait être déployée à tout moment « Tout comme d’autres unités, notamment la SSU, la SMF, les commandos, l’unité canine et l’Helicopter Squadron, entre autres. Cela à travers la Police Informaiton and Operations Room », a-t-il indiqué.

Au sujet de la préparation des opérations de police, Pravind Jugnauth a fait comprendre que seuls les officiers impliqués, et là encore, sur une « need-to-know basis », sont informés au moment nécessaire. « Seuls une poignée d’officiers sont au courant lors de la phase initiale », a-t-il rassuré.

À l’heure des questions supplémentaires

Mahend Gungapersad : Comment se fait-il que ce n’est qu’à Phœnix que les suspects ont pu être interceptés ?
Pravind Jugnauth : C’est l’enquête qui pourra déterminer tous les aspects de cette opération de l’Adsu.

Reza Uteem : Y a-t-il eu une requête du CP pour mieux équiper l’Adsu ?
P. J.: Le CP a informé que l’Adsu dispose de ressources adéquates pour ce type d’opérations. Ce gouvernement n’a cessé d’augmenter le budget de la police et surtout de l’Adsu pour augmenter le nombre d’officiers et d’équipements.

Stéphanie Anquetil : D.R sera-t-elle honorée à titre posthume ?
P. J. : Une décision sera prise en temps et lieu.

Deven Nagalingum : La famille a-t-elle été compensée ?
P. J. : Tout ce qu’il y a à payer sera payé aux proches ou aux héritiers.

Eshan Juman : D.R avait-elle demandé à être transférée ? Y a-t-il un manque d’effectif à l’Adsu de Rose-Belle ?
P. J. : Il n’y a aucune demande de transfert en écrit à ce sujet. Elle avait cependant fait une demande pour 21 jours de congé à partir du 24 novembre, mais elle avait été appelée pour l’opération. C’est une pratique, lors d’une opération, de rappeler des officiers ayant travaillé sur le cas (…)

Kenny Dhunoo : Quelle est la différence entre une opération de « controlled delivery » et une qui soit « covered » ?
P. J. : Un exercice de « controlled delivery » se fait une fois la drogue saisie, en vue de remonter au commanditaire (…) Une « covered operation » se fait par des policiers sous couverture, placés à des endroits stratégiques pour surveiller les mouvements suspects et intervenir pendant que le délit est commis.

Ashley Ittoo : Les domiciles des 5 individus arrêtés ont-ils fait l’objet d’une fouille ?
P. J. : Cinq personnes ont été arrêtées jusqu’ici. Une fouille a été effectuée chez H. H. où des substances suspectées d’être de la drogue ainsi que des objets soupçonnés d’être utilisés pour le trafic de drogue ont été saisis. Un appartement appartenant supposément à B.D.G.C et G.W.V a aussi été fouillé où des objets soupçonnés de provenir du trafic de la drogue ont été retrouvés.

Xavier-Luc Duval : Où en est le gouvernement dans l’adoption du modèle portugais dans le combat contre la drogue ?
P. J. : Il faut venir avec une question spécifique.

M. Gungapersad : Est-ce qu’il y avait une ambulance au cas où les choses tourneraient mal ?
P. Jugnauth : Je ne pense  pas et cela sera abordé lors de l’enquête.

S. Anquetil : Est-ce que la Risk Allowance de Rs 1 300 accordée à l’Adsu sera revue à la hausse ?
P. J. : Il n’y a pas de lien avec la question (principale) et je n’ai pas d’information à ce sujet.

Sanjit Kumar Nuckcheddy : Qui sont les avocats qui défendent les 5 personnes arrêtées ?
P. J. : Ces noms circulent déjà dans la presse. Mais je pense que nous connaissons tous la proximité de H.H avec certains politiciens.

Kushal Lobine : Pourquoi une baisse dans le budget dans le combat contre la drogue, passant de Rs 287 M à Rs 253 M ?
P.J. : Ce n’est pas l’information en ma possession. Je vais devoir le vérifier et revenir avec plus de détails.

S. Anquetil : Une couverture d’assurance est-elle envisagée pour les policiers ?
P. J. : Je vais me renseigner.

Sandra Mayotte : Ceux arrêtés avaient-ils des antécédents liés à la drogue ?
P. J. : Il ne sera pas approprié de révéler ces informations (…)

Salim Abbas Mamode : Y a-t-il plus d’officiers de VIPSU que d’Adsu ?
P. J. : Il y a 765 policiers postés rien que dans la division Sud.

Joanna Bérenger : L’avocat d’un suspect indique avoir été brutalisé. Est-ce qu’une enquête a été initiée ?
P. J. : Une plainte a été déposée par un avocat indiquant avoir été agressé. Chaque personne a le droit de retenir les services et d’être assisté par un avocat lors de son interrogatoire ou en cour.

Farhad Aumeer : Est-ce que des unités spéciales de la police étaient en stand-by ?
P. J. : Il y a avait d’autres unités en stand-by. En cas de besoin, elles auraient été sollicitées pour soutenir ceux qui participaient à l’opération.