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Percy Ip Tong : « Je suis disposé à me battre jusqu’au bout »

Ancien lauréat, Percy Yip Tong est une figure connue dans le giron musical. À 61 ans, il est toujours actif sur le plan culturel aussi bien que professionnel exerçant comme interprète international. Il mène une vie tranquille. Par amour de sa patrie, il a décidé de s’engager. 

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Fils d’un magistrat et d’une artiste et enseignante de langues, Percy Yip Tong a eu une bonne enfance. À 26 ans, il rencontre Kaya avec qui il a collaboré et rendu célèbre. « Nombreux sont ceux qui ne comprenaient pas comment un sino-mauricien pouvait être ami avec un rasta. On a essuyé des refus à Maurice. Finalement, c’est à l’île Sœur qu’on a pu sortir le premier album Seggae nou lamisik Ratsitatane. On a fait découvrir le seggae aux Mauriciens », relate notre interlocuteur. 

De retour à Maurice, Kaya et Percy Yip Tong sont accueillis comme des héros. Du jour au lendemain, la célébrité est au rendez-vous. Or, son épouse qui est en Allemagne lui manque énormément. Percy Yip Tong fera une traversée de l’Afrique pour aller à sa rencontre. « Cela me déchirait le cœur de quitter Kaya, mais mon amour pour ma femme était encore plus fort. En Allemagne, j’ai travaillé pour La Croix Rouge. Entre-temps, Kaya sort un autre album ‘Mo tizil’. Je me rends en France uniquement pour m’en procurer une copie. Là, j’ai de la nostalgie et mon pays me manque », explique ce dernier. Finalement, il a pu convaincre son épouse pour rentrer à Maurice avec lui.

Père de trois enfants, Percy Yip Tong commence à travailler comme interprète pour de grandes organisations comme la Banque de Maurice, la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture), la compagnie Nissan entre autres. Ensuite, auront lieu les émeutes de 1999 et la mort de Kaya. Traumatisé par cet événement, Percy Yip Tong se rend à Madagascar où il lance le seggae et aussi pour se changer l’esprit.

De retour à Maurice, il s’intéresse à la chose politique et sociale. Il sera candidat au No. 14 (Savanne-Rivière-Noire) pour la première fois en 2000.

« Mon symbole était un logo avec le slogan de keep smiling. À l’époque, j’étais la risée. Or, j’étais populaire et surtout proche des personnes », souligne-t-il. Par la suite, il décide de prendre un peu de recul. Cependant, avec la Covid-19 et le naufrage du Wakashio, il s’investit dans le social en offrant à manger aux démunis entre autres. Il s’en va en guerre contre le projet Legend Hills et se place aux côtés des squatters. 

« J’ai participé aux manifestations et rallye pour dénoncer les agissements du gouvernement. Je suis pour la justice. Je veux mettre un terme au communalisme. C’est pourquoi je m’aligne auprès de ceux qui veulent la même chose que moi. Je suis aussi tracassé par la drogue », affirme ce dernier qui avait été arrêté par la police pour avoir participé à un rallye et poursuivi sous une fausse charge. 

Cependant, Percy Yip Tong n’est pas de ceux à baisser les armes. Il est disposé à se battre jusqu’au bout. 

 

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