L’île Maurice ne figure pas parmi les premiers au tableau des places financières opaques.
Selon l’indice d’opacité financière de l’association britannique Tax Justice Network (TJN), c’est à la 23e position que se trouve l’île Maurice ; non seulement en raison d’une certaine transparence mais aussi en raison du faible volume traité par rapport à l’échelle globale. Rendu public fin 2015, l’indice jauge une centaine de juridictions selon le degré de transparence et par ricochet leur opacité sur leurs activités financières transfrontalières. L’île Maurice se situe bien derrière la Suisse (1er), Hong-Kong, les États-Unis, Singapour, Luxembourg, Dubaï, pour se retrouver juste après la Barbade et devant l’Autriche. L’île Maurice ne traite que 0,049 % du flux globaux de capitaux. Au niveau du secret bancaire, le TJN estime que le système domestique le limite partiellement. Mais il n’existe pas de registres officiels concernant «Trusts», «Foundations» et les détails sur la propriété d’une entreprise du Global Business. À l’île Maurice, il n’y a aucune obligation pour des règlements obligeant les compagnies offshore à privilégier la transparence, que ce soit au niveau local ou avec un pays tiers. L’efficacité de l’administration fiscale est reconnue par le TJN où il note que les autorités utilisent relativement bien les outils appropriées pour analyser les renseignements fiscaux. L’île Maurice s’en sort plutôt bien son adhésion aux standards reconnus et sa coopération au niveau international. Le pays compte 53 accords d’échange de renseignements fiscaux tout en respectant les exigences de transparence au niveau international de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Il a aussi ratifié au moins cinq traités internationaux relatifs à la transparence financière dans le domaine de la coopération judiciaire internationale. L’État mauricien coopère partiellement sur les cas de blanchiment d’argent et autres délits du genre. Le TJN estime qu’entre $ 21 à $ 32 billions de richesses financières privées sont placées dans des juridictions fiscales où elles sont exemptées ou très largement exemptées des taxes. Les trafics transfrontaliers illicites sont estimés jusqu’à $ 1,6 billions. « Depuis les années ‘70, $ 1 billion ont déserté rien qu’en Afrique, qui devient ainsi le continent plus endetté sans compter que ses ressources restent dans les poches d’un groupe d’élites fortunés, protégées au regard des autres dans des offshore opaques, alors que les dettes pèsent sur les populations africaines », souligne le rapport du TJN.
Financial Secrecy Index 2015
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