
La Mauritius Tourism Promotion Authority et la Tourism Authority accueillent deux nouveaux dirigeants, Avinash Teelock et Louis Méyépa respectivement, bien décidés à redynamiser l’industrie touristique. Objectif : reconquérir un marché concurrentiel et diversifier notre offre au-delà des hôtels.
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Le constat est alarmant : Maurice enregistre une baisse significative du nombre de touristes et des recettes en devises ces derniers mois. Une situation qui préoccupe les nouvelles têtes dirigeantes du secteur touristique mauricien.
Pour Avinash Teelock, nouveau président de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), l’heure est à la mobilisation : « On a connu une baisse certes, mais avec les vacances de Pâques, on va remonter la pente. Mais il y a une autre politique à adopter pour avoir le «quick win». Et développer une stratégie à long terme en termes d’accès aérien, avec l’aide de tous les acteurs, y compris les compagnies comme Emirates, Turkish Airlines. Il faut savoir quels sont les outils utilisés pour aller traquer les touristes qui nous échappent, car la compétition est féroce venant des Seychelles et aussi de la Zambie. »
Face à la question de la qualité de l’accueil, parfois mise à mal par le recrutement massif de personnel étranger moins familier avec la culture locale, Avinash Teelock reconnaît l’urgence d’agir. « Nous devons reformuler notre attraction pour notre destination, c’était notre valeur, il nous faut établir un plan sur cinq ans, car 40 % de nos arrivées sont hors de nos hôtels », affirme ce vétéran de l’hôtellerie, ancien cadre chez Beachcomber et au sein du groupe Attitude.
Le concept « tout inclus », souvent critiqué pour son impact négatif sur l’économie locale, est également remis en question. « Si le client a payé pour le «all inclusive», cela ne veut pas dire qu’il ne veuille pas sortir, aller voir ce que le pays offre comme des randonnées, des visites de lieux historiques, des rencontres dans des villages, aller manger à une table d’hôte, descendre en ville, s’acheter des objets artisanaux. Pourquoi pas ? Ce serait un bon concept qu’il faut travailler et vendre à l’international quand on fait la promotion pour le pays », soutient-il.
Tout en reconnaissant que Maurice se positionne comme une destination premium – « le ticket d’avion coûte, puis les prix des chambres aussi » – il insiste sur la nécessité de « vendre Maurice autrement et retravailler l’offre de la destination ». Avinash Teelock prendra officiellement ses fonctions à la MTPA ce lundi 12 mai.
Louis Méyépa : Voir avant d’agir
De son côté, Louis Méyépa, ancien cadre supérieur de plusieurs groupes dont Naïade devenu Lux, adopte une approche plus mesurée. Peu loquace, il préfère d’abord observer avant d’annoncer ses intentions : « Je n’ai pas encore eu l’aval du conseil d’administration de la Tourism Authority pour confirmer ma nomination à la tête de cet organisme », a-t-il précisé dimanche.
uant à ses priorités, il reste prudent : « Ce n’est pas que je fais la langue de bois, mais je ne sais pas ce qu’il y a ou pas dans cette autorité. Donnez-moi le temps d’un constat, c’est un gros morceau selon ce que l’on m’a dit. Je vais en discuter avec le président qui est José Arunasalom, on verra, on balisera et on agira. »
Akeelesh Caussy, nouveau Ombudsperson for Sports
Peu connu mais essentiel, le poste d’Ombudsperson for Sports, désormais occupé par Mᵉ Akeelesh Caussy, vise à résoudre les conflits entre athlètes et fédérations par la médiation, offrant une alternative rapide et efficace aux procédures judiciaires.
Me Akeelesh Caussy explique sa mission : « Ce poste existe depuis 2016 mais est resté méconnu par beaucoup, même au sein de plusieurs fédérations, le pays a été «dormant» à ce sujet. »
Véritable médiateur du monde sportif, Mᵉ Caussy intervient pour défendre les intérêts des sportifs, qu’ils soient professionnels ou amateurs, dans leurs différends avec les instances dirigeantes. Son objectif : trouver un terrain d’entente sans passer par la case tribunal. « N’importe quel sportif qui se sent lésé dans ses droits, au niveau de notre bureau on lui apporte notre aide et nous tentons le mieux que possible d’avoir une conciliation pour éviter d’aller au tribunal », précise-t-il.
Le champ d’action de l’Ombudsperson est particulièrement vaste. « Nous couvrons effectivement une large palette comme le Mauritius Olympic Committee, le Mauritius Paralympic Committee, la National Sports Federation. Quand il y a un sentiment d’«unfairness», notre bureau a le pouvoir d’initier une enquête et nous appelons à une médiation pour que chacun sorte gagnant », détaille Mᵉ Caussy.
L’avantage de cette médiation est évident : elle permet d’éviter des procédures judiciaires longues et coûteuses. « Je serais là pour trouver une solution aux divergences pour éviter d’aller au tribunal, car cela prendra du temps pour tous », souligne-t-il.
Mᵉ Caussy conclut en rappelant que, souvent, les athlètes ne cherchent pas nécessairement une compensation financière : « Pour les sportifs, il s’agit parfois simplement d’obtenir des excuses officielles s’ils se sentent lésés. »

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