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Naufrage du vraquier MV Benita : le Philippin Palmes poursuivi en cour intermédiaire

Le bureau du Directeur des poursuites publiques a logé deux accusations, en cour intermédiaire, contre Taton Omar Palmes. Ce marin philippin est accusé d’avoir mis en péril le vraquier MV Benita et d’avoir agressé le quatrième ingénieur en juin.

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Trois mois après, le Philippin Taton Omar Palmes, âgé de 38 ans, fera bel et bien face à la justice après la saga du vraquier libérien MV Benita qui s’est échoué au large du Bouchon, dans le Sud, le 17 juin. Le bureau du Directeur des poursuites publiques a logé, le mercredi 21 septembre, un procès contre le marin, qui est en détention préventive. 

Deux accusations ont été logées contre Taton Omar Palmes. Sous le premier chef d’accusation, il est poursuivi pour avoir, entre les 16 et 17 juin, infligé des coups et blessures (wounds and blows causing fracture of an arm) au quatrième ingénieur du pétrolier, en l’occurrence Alvin Venancio Maderse, lui fracturant le bras.

Sous le deuxième chef d’accusation, il lui est reproché d’avoir mis en péril le navire (endangering safe navigation), en interférant avec les générateurs de la salle des machines entre les 16 et 17 juin. Ce qui a dévié le navire de sa trajectoire et provoqué son naufrage. Le procès sera appelé le 25 octobre.

Le pétrolier MV Benita s’était échoué sur des récifs de la côte du Bouchon le 17 juin. Il avait, à son bord, 23 marins. Le navire libérien faisait cap sur Durban quand un incident a éclaté entre deux membres d’équipage. La garde-côte nationale n’aurait pas vu le bateau arriver au large de Maurice sur ses écrans radar. À l’origine de l’incident : une altercation entre les deux marins qui en sont venus aux mains.

Taton Omar Palmes s’est ensuite enfermé dans la salle des machines et il a coupé tous les moteurs, laissant le navire aller à la dérive. Le MV Benita fait 181 mètres de long et 30 mètres de large. Construit en 1998, il transportait 145 tonnes de fioul et 30 tonnes de gasoil. Des passants ont repéré ce bateau en difficulté. Ils ont alerté le département des Pêcheries qui, à son tour, a informé la National Coast Guard.

Taton Omar Palmes, en détention préventive pour avoir agressé Alvin Maderse, avait accusé le capitaine et trois membres d’équipage d’avoir voulu le tuer. Il explique que c’est pour cette raison qu’il se serait enfermé dans la salle des machines avant que le vraquier libérien ne s’échoue au Bouchon.

L’incident a nécessité un fort déploiement d’effectifs en vue de contenir les risques de marée noire. Des tonnes de fioul lourd ont été pompées et ramenées à terre. L’exercice a coûté plusieurs millions de roupies avec le déplacement de l’hélicoptère de la police qui a fait le va-et-vient. De plus, la fuite d’une petite quantité de fioul lourd avait causé des nappes d’huile et a nécessité une opération de nettoyage. 

Le navire a finalement coulé dans la nuit du 30 juillet, à 93,5 miles nautiques des côtes mauriciennes. Il avait été jugé inapte à la navigation.

 

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