Outre la marée noire causée par le naufrage du MV Wakashio, ce déplorable accident pourrait avoir d’autres séquelles. Un article publié sur le site d’information Forbes le dimanche 6 septembre fait état de faux pas commis par des scientifiques japonais, ce qui pourrait déboucher sur un incident diplomatique majeur entre Maurice et le Japon.
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Dans la dernière série de faux pas commis par les deux équipes du Japanese Government Disaster Relief, composées de 13 spécialistes et qui sont sur le terrain à Maurice, la déclaration faite par Noriaki Sakaguchi, chef d’équipe adjoint, vendredi dernier, fait polémique et risque de dégénérer en un incident diplomatique majeur. Il a indiqué que « les mangroves n’ont pas été endommagées par le déversement d’hydrocarbures du vraquier ». Cette nouvelle a été largement relayée par les journaux au Japon.
Pourtant, à peine 12 jours de cela, une équipe japonaise a publié des comptes-rendus dans lesquels il était mentionné que des dégâts avaient été constatés parmi les coraux et les mangroves de Maurice. Des rapports qui allaient dans le même sens de ceux de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui avait constaté, images satellites à l’appui, que sur plus de 30 km, les côtes mauriciennes étaient fortement endommagées. Le document indiquait aussi que des kilomètres de corail avaient été recouverts de pétrole. Ajouté à cela, des milliers d’images et de vidéos ont été partagées quotidiennement sur les médias sociaux montrant la quantité de pétrole absorbée par les vastes racines de mangrove qui sont des frayères essentielles pour le grand lagon corallien de toute la côte est de Maurice.
Selon Forbes, l’équipe japonaise avait soutenu le 25 août que le pétrole déversé avait atteint le sol meuble des forêts de mangroves le long du littoral. L’équipe avait averti que « bien qu’il n’y ait pas encore de preuves de mort de mangroves, le pétrole pourrait tuer des plantes dans la zone protégée dans les mois à venir ».
Nouvel accord commercial avec la Chine
Ces rapports contradictoires et inexacts alimentent l’hostilité grandissante contre l’implication du gouvernement japonais 42 jours après que le navire japonais s’est écrasé pour la première fois contre les récifs coralliens immaculés de Maurice. La réaction du gouvernement japonais est considérée comme une tentative de protéger plusieurs grandes entreprises japonaises, l’opérateur du Wakashio, 12 milliards de dollars Mitsui OSK Lines (MOL) et l’armateur Nagashiki Shipping, ainsi que le principal assureur maritime japonais, le Japan P&I club, au lieu de soutenir les Mauriciens ou la nature de l’ile.
Forbes soutient qu’en réponse à ces manœuvres, Maurice a ratifié un nouvel accord commercial avec la Chine . Sous la pression des efforts scientifiques lents et faibles du Japon, un accord commercial important avec le principal rival du Japon, la Chine, a été annoncé lors d’une réunion du Cabinet le vendredi 4 septembre. Un tel accord commercial, qui intervient au milieu des tensions croissantes en Asie entre le Japon et la Chine, est interprété comme un avertissement à la faiblesse des efforts actuels du gouvernement japonais en réponse à la marée noire, indique le site d’information.
L’approche secrète adoptée par le Japon sur ce qui s’est passé à Maurice le place désormais en contradiction avec les principaux pays qui avaient offert un soutien scientifique à Maurice et considéré par le pays du Soleil-levant comme étant jadis des alliés, notamment les États-Unis, l’Australie, le Canada, le Royaume-Uni et la France.
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