Plus de 70 % des projets de recherche financés par le Mauritius Research Council sont à mettre sur le compte des universités. Le secteur privé y contribue également, avec 24 % des travaux lui étant attribué. La technologie manufacturière est le domaine auquel s’intéressent le plus les chercheurs.
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Les universités publiques sont responsables de 71,74 % des travaux de recherche entrepris par le Mauritius Research Council (MRC). C’est ce que révèle le rapport pour l’année 2015, récemment publié, de cette instance chargée de promouvoir la recherche. Plusieurs acteurs du domaine universitaire ont, dans le passé, décrié le manque de travaux de recherche effectués par les universités publiques, notamment le Vice-chancelier de l’université de Maurice (UoM), qui y met un accent particulier. Toutefois, ces chiffres du MRC indiquent que les choses progressent petit à petit.
La participation du secteur public a chuté à 15,38 %.
En 2012-13, les universités publiques ne comptaient que pour 35,29 % des travaux de recherche, se trouvant à peu près au même niveau que le secteur public qui contribuait 35,29 % des travaux. En 2015, la tendance s’est totalement inversée. Si les universités sont responsables de la quasi-totalité des travaux de recherche menés, le secteur public a, toutefois, totalement disparu de la carte.
Alors que les universités font un bond pour passer à 65,38 % des travaux menés en un an, la participation du secteur public chute à 15,38 %. Selon le rapport du MRC, la majorité de ces travaux sont attribués à l’UoM, l’université de technologie, l’Open University et la branche locale de l’université de Middlesex.
Du côté du secteur privé, l’implication dans la recherche demeure plus ou moins stable. Si elle connaît une légère baisse en 2013-14 – passant de 23,53 % l’année précédente à 15,38 % –, elle retrouve à peu près le même niveau en 2014-15, avec une participation à hauteur de 23,91 %. Il s’agit des principales sources de recherche, les autres, à savoir les organisations non gouvernementales et les travaux entrepris en interne, comptant chacun pour moins de 3 %.
Outre la participation croissante des universités, le rapport révèle que le MRC n’a pas été en mesure de respecter les priorités établies dans son plan stratégique 2014-16. L’économie océanique y est établie comme la plus grande priorité, suivie de la gestion durable des ressources et des ressources humaines.
Or, seulement 11,54 % des fonds ont été attribués à ce secteur. Le domaine qui a le plus bénéficié du financement du MRC pour la recherche est la technologie manufacturière, avec 15,49 %. Suivent les sciences de la vie, avec 15,37 %, puis le volet social et économique avec 14,91 %.
En termes de projets, le portfolio du MRC en comprenait, à 2015, 527 d’une valeur de Rs 298,05 millions. Pour l’année 2015, on comptait 93 projets en cours et 10 achevés. S’il y a eu une augmentation du nombre de projets comparé à l’année précédente (489), c’est surtout au niveau de l’allocation des fonds qu’on a pu constater un changement important. Il n’y avait que Rs 189,8 millions allouées en 2014.
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