Jean-Roland François 38 ans, électrotechnicien de Curepipe
« Je travaille beaucoup à l’étranger et je remarque qu’à Maurice, les produits pour bébés sont très chers. Avoir des cliniques de fertilité, c’est bien, mais ce n’est pas assez. Il faut d’autres encouragements, des assistances sociales et des facilités comme des crèches, etc. Ces cliniques ne sont pas la solution, car à quoi ça sert d’avoir un enfant et de ne pas pouvoir lui donner une bonne éducation par la suite ? ».
Elodie Frappier 30 ans, Floréal, représentante des ventes
« Premièrement, il y a le coût de la vie. Ensuite, les frais pour la crèche sont onéreux. Avoir des enfants demande un budget important. Troisièmement, c’est une grande responsabilité. Il faut aussi beaucoup de patience et consacrer du temps aux enfants. Mais pour joindre les deux bouts, les deux partenaires doivent travailler. En fin de journée, ils n’ont plus d’énergie pour s’occuper des enfants. On subit la vie, on ne veut pas le même sort pour la prochaine génération ».
Ashwina 40 ans Réceptionniste de Riambel
« Ce n’est pas facile d’élever des enfants. C’est une source de stress pour certains parents. Ensuite, les temps ont changé et les enfants sont plus rebelles. De plus, la société dans laquelle ils grandissent joue aussi un rôle important. Il faut être mentalement prêt avant d’accueillir un bébé dans sa vie ».
Tasleem Allyjaun 43 ans, chauffeur de taxi de Port-Louis
« Je suis moi-même père de famille et je trouve que c’est très dur pour les parents. Bisin trase, coupe pou kav ressi mene la barque. Cette initiative est, selon moi, trop tardive. La population est déjà en déclin. Je souhaite que le gouvernement lance diverses initiatives pour encourager les couples à avoir des enfants, car les couches, entre autres, sont hors de prix ».
Steve Doorgaram 39 ans, entrepreneur de Terre-Rouge
« Que les autorités encouragent les Mauriciens à avoir des enfants, c’est bien… mais kuma pou soign zot. Même quand les deux époux travaillent, ils voient rouge financièrement parlant. La hausse des prix a beaucoup affecté le niveau de vie. Je pense que de plus en plus de couples ne vont pas faire d’enfant du tout. Au lieu de gaspiller les fonds publics, les autorités ont un rôle aussi ».
Yassin Banon 50 ans, Comptable de Pailles
« Ce phénomène est présent dans le monde entier. Or, il faut faire des enfants pour perpétuer la race humaine. Mais peut-on faire autrement avec la pandémie de Covid-19, sans oublier la guerre ? Il est donc nécessaire de réfléchir à deux fois avant d’avoir un enfant, car l’avenir est incertain. Que les traitements de fertilité soient vulgarisés est une bonne chose, mais sans plus ».
Kevin Sookooa 45 ans, Petite-Rivière, Commerçant
« Tout coûte cher aujourd’hui. Je suis père de deux enfants. Avant, c’était difficile, mais plus encore maintenant. Si le gouvernement veut encourager les couples à avoir plus d’enfants, il doit prendre exemple sur d’autres pays. À l’étranger, les parents bénéficient des allocations et des subsides. Le gouvernement désire une société jeune, donc il doit investir aussi »
Steward Pétronille 31 ans, travaille dans le secteur hôtelier, habitant de Curepipe
« La population qui vieillit découle, je pense, de la cherté de la vie. Les couples préfèrent avoir moins d’enfants pour leur donner le plus de ressources possible. C’est bon d’approuver les traitements de fertilité, mais le gouvernement doit aussi songer à encadrer les parents dans cette grande responsabilité qui est de mettre au monde un enfant ».
Vijaya 51 ans, travaille dans le service clientèle, habitante de Pointe-aux-Sables
« Le coût de la vie est assez élevé. Les couples ne veulent pas avoir des enfants pour ne pas pouvoir les grandir ensuite pour des raisons financières. Ils réfléchissent davantage, car on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Il faut que le pays se redresse d’abord. Par la suite, les Mauriciens se sentiront en confiance pour avoir plus d’enfants ».
Jevina Henri 30 ans, administratrice de Cascavelle
« Je suis mariée et je ne me précipite pas pour avoir un enfant. Depuis le mois de janvier, les prix des produits ne cessent d’augmenter et c’est très dur. La situation actuelle ne permet pas aux couples d’avoir plusieurs enfants. Ils attendent d’être plus stables financièrement avant de fonder une famille. Le taux d’inflation et la compensation salariale ne sont pas en accord du tout. Ensuite, la qualité de l’éducation laisse à déplorer ».
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