Raj Raghoonath a été évincé de la présidence de la Mauritius Telecom Employees’ Association (MTEA) par ses pairs le mardi 24 avril. Les huit membres du comité exécutif ont voté, à l’unanimité, son remplacement par Yousuff Jaddoo. Raj Raghoonath estime que ses anciens camarades ont agi sous la pression de la direction qui n’a pas apprécié ses critiques contre le CEO de Mauritius Telecom (MT), Sherry Singh. Ces derniers s’en défendent, expliquant que l’ancien président n’a pas consulté le comité exécutif avant de demander publiquement le départ du CEO de MT.
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Raj Raghoonath n’y va pas par quatre chemins : « C’est le management qui m’a fait révoquer comme président. Le CEO avait insulté les travailleurs et j’ai réclamé son départ. » De fait, le 21 avril, Raj Raghoonath critique son CEO dans une déclaration à la presse.
Finalement, c’est le syndicaliste lui-même qui se retrouve contraint d’abandonner ses responsabilités de président de la MTEA. « Il y a vice de procédure. Ils m’ont également révoqué comme membre de l’exécutif, ce qu’ils ne peuvent pas faire, vu que je suis élu par les membres », assure-t-il. Une situation qu’il a l’intention de contester. En attendant, le syndicaliste explique s’être rendu à l’Independent Commission Against Corruption (Icac). Ses explications quant à l’implication de cette commission dans une affaire de syndicat ne sont pas claires toutefois : « Je leur ai raconté comment ils m’ont traité. Ils doivent enquêter maintenant. »
Yousuff Jaddoo nie toutefois avoir été influencé par la direction de MT. Selon ce dernier, l’exécutif a tout à fait le droit d’expulser un de ses membres également. Au niveau de MT, on commence à pointer du doigt les heures supplémentaires et les frais de roaming de Raj Raghoonath, qui seraient à l’origine de sa sortie contre Sherry Singh. Mais le principal concerné nie.
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