Être le maître de son destin, c’est bien. Aider ses pairs à en être autant, c’est mieux. C’est ainsi qu’on pourrait résumer la philosophie d’affaires de Marie-Noëlle Elissac, directrice de Talent Factory Limited, une société offrant des services de relations publiques, presse et événementiel.
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La peur d’entrer dans un monde compétitif. La crainte de l’échec. L’angoisse de se retrouver sans moyens pour vivre. Marie-Noëlle Elissac-Foy (47 ans), directrice de Talent Factory Limited, a vécu avec ces sentiments dès ses premiers pas dans le monde professionnel. Il lui a fallu une décennie avant de s’installer à son propre compte et prendre les rênes de sa carrière au lieu de les donner à un ou des employeurs successifs jusqu’à la retraite.
Aujourd’hui, elle se réjouit d’avoir pris la bonne décision, celle de mettre son expérience de communicante au service des entreprises et d’être au chevet des petites sociétés qui pataugent souvent dans l’incertitude, par manque d’information. « Dans cette industrie de la communication, je crois fermement avoir ma place. Parce que tout se joue dans l’approche quand on interagit avec un client. C’est un vrai travail d’accompagnement. L’offre doit être spécialisée. Quand le contrat est signé, je ne vais pas déléguer un junior pour parler au client et envoyer une facture salée. La touche personnelle met le client en confiance et assure la pérennité des affaires », affirme Marie-Noëlle Elissac-Foy.
« Certes, les grands groupes requièrent le soutien d’agences, ayant d’importantes ressources. Je ne me positionne pas dans ce créneau. Chaque jour, j’essaie de me bâtir une réputation auprès des entreprises de petite et moyenne tailles. »
En amont de la création de Talent Factory Limited en 2008, c’est une carrière dans la linguistique qui se dessine pour cette native de Quatre-Bornes. Après des études au Queen Elizabeth College et un Higher School Certificate – anglais, français et histoire –, elle s’envole pour la France. À l’Université de Provence Aix-Marseille I, elle décroche une licence en lettres modernes. À son retour, elle passera 10 ans dans la presse écrite à Maurice, ce qui lui permet d’acquérir des compétences additionnelles. Être journaliste, c’est simplifier le message, passer l’information essentielle à des personnes qui n’ont pas toutes les aptitudes pour cerner l’importance d’un article.
L’heure de s’envoler de ses propres ailes approche. S’engager dans le monde de la communication est un choix évident. Mais avant, elle fait ses premières armes dans cette industrie au sein du groupe hôtelier Naïade (aujourd’hui connu comme LUX* Island Resorts). Pendant deux ans, de 2008 à 2010, elle fait partie de la cellule de communication et marketing, où son talent de journaliste est mis à l’épreuve, afin de disséminer l’information utile pour promouvoir la destination mauricienne et le groupe hôtelier.
« À partir de 2010, je me rends compte qu’il est temps de jauger mon potentiel d’entrepreneure et d’avoir cette liberté d’action sans avoir à rendre des comptes, sauf au client et surtout, de faire ce qui m’intéresse », souligne Marie-Noëlle Elissac-Foy. « Exception faite pour une parenthèse d’un an, où j’ai travaillé à PricewaterhouseCoopers pour mettre en place une cellule de traduction. Passé ce cap, je me suis consacrée à mon entreprise, tout en effectuant des piges en parallèle. »
En 2010, Marie-Noëlle Elissac-Foy monte son premier projet pour l’agence Otayo : une publication dédiée à la culture. De fil en aiguille et de bouche à l’oreille, elle obtient des contrats. Sur le volet des clients, l’Association of Mauritian Manufacturers la sollicite pour des conseils stratégiques en relations publiques, le développement de réseau, le tout dans un esprit dynamique, et ce depuis deux ans déjà.
Certains auraient préféré profiter de cet élan et grandir. Mais pas la directrice de Talent Factory Limited. Ainsi prend forme Smart Move for Entrepreneurs, un réseau visant à partager les dernières nouvelles avec les start-up sur les développements dans le monde des affaires, les opportunités disponibles et faire le lien entre l’offre et la demande, le tout à titre bénévole.
« Je garde profil bas. Il faut beaucoup d’humilité dans ce métier. C’est le succès du client qui compte en premier », conclut-elle.
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