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Malini Sewocksingh : élégance, résilience et passion au service des autres

Battue aux élections de 2024 à Curepipe, Malini Sewocksingh n’a pas tourné le dos à l’engagement. Elle se consacre aujourd’hui à Panache the School, son entreprise de conseil en grooming et image fondée en 2022, tout en poursuivant son action sociale. Portrait d’une femme déterminée, passionnée de style, de politique, d’amour et de partage, qui n’a jamais cessé de croire en la place essentielle des femmes dans la société.

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Un matin lumineux, Malini Sewocksingh reçoit dans le local élégant et accueillant de Panache the School. Sur les murs, on découvre des photos de conférences officielles en Afrique, des certificats obtenus à l’étranger et une citation qui résume bien sa philosophie : « L’élégance n’est pas d’être remarquée, mais d’être inoubliable. »

Une devise qui traduit son engagement : accompagner chacun pour qu’il ose affirmer sa personnalité avec confiance et subtilité


Après la défaite de 2024 : rebondir

Battue aux élections législatives de 2024 à Curepipe, sous les couleurs du PMSD, Malini n’a pas laissé la défaite la freiner.

« Il faut savoir tourner la page. La politique, c’est une question de destin. On ne contrôle pas tout, mais on peut toujours choisir ce qu’on fait après. »

Elle s’est aussitôt concentrée sur Panache the School, lancée en 2022.

« C’est une autre manière de servir. Je ne suis pas du genre à me lamenter. »

Créée en 2022, Panache the School est bien plus qu’une entreprise : c’est un espace de formation et de conseil où l’on apprend à soigner son image et sa présentation, tout en restant fidèle à soi-même.

« Le grooming, ce n’est pas juste des vêtements ou une coupe de cheveux. C’est la confiance. C’est la personnalité. »

Pour élaborer ce concept, Malini s’est formée en Angleterre :

« Je voulais maîtriser mon sujet. Comprendre les meilleures pratiques. »

Aujourd’hui, elle accompagne des particuliers désireux de gagner en assurance, mais aussi des entreprises souhaitant professionnaliser l’image de leurs équipes.

« On travaille sur les uniformes, sur la présentation des employés. On s’adapte à la culture de l’entreprise. »

Elle insiste : « Il ne s’agit pas de changer qui on est, mais de l’assumer et de le montrer. »

Avant de se consacrer à Panache, Malini a eu une longue carrière politique.

Originaire de Curepipe, elle y a fait ses premiers pas en tant que conseillère municipale.

« Je me suis toujours sentie appelée par le service. Ce n’est pas une question de titre ou de prestige. »

Elle est ensuite devenue députée à l’Assemblée nationale, avant de représenter Maurice au Parlement panafricain. Elle y a même été conseillère auprès du président de la Commission panafricaine.

« J’ai eu la chance de participer à des conférences, de rencontrer des chefs d’État, d’assister au G20 élargi. »

Elle garde un souvenir émerveillé de ses échanges sur le continent africain : « L’Afrique est tellement riche et diverse. C’est fascinant. »

Un engagement social constant

Même après sa défaite électorale, elle a continué à s’investir sur le terrain.

« Je continue le social. Je ne fais pas de la politique pour le titre, mais pour l’action. »

Elle soutient des familles vulnérables, aide des jeunes, s’engage dans des initiatives communautaires.

« On n’a pas besoin d’un mandat pour aider. Il suffit d’avoir le cœur.

Derrière la femme publique, il y a aussi une femme avec ses blessures et ses choix.

« J’ai connu le grand amour à 16 ans. À 24 ans, je me suis mariée. »

Pour elle, c’était un conte de fées : « Je crois que c’est la plus belle aventure de la vie. »

Mais cette histoire a pris fin : « À 28 ans, j’ai divorcé. C’était extrêmement douloureux. »

Elle raconte la pression sociale de l’époque : « C’était encore très mal vu. Les préjugés étaient lourds. »

Elle se souvient de ces années où il fallait faire face : « J’ai dû m’imposer. Prouver qu’une femme peut continuer d’exister, de réussir, même seule.

Après son divorce, Malini a élevé sa fille seule.

« Ça n’a pas été facile tous les jours. Mais je n’ai jamais reculé. »

Aujourd’hui, sa fille a 27 ans et travaille dans le secteur bancaire.

« Elle est mon plus grand bonheur. Je suis tellement fière de la femme qu’elle est devenue. »

Elle sourit en évoquant sa réussite : « Elle est indépendante, sérieuse, respectueuse. C’est ma plus belle réussite. »

Elle insiste sur l’importance de sa famille : « Mes parents ont été formidables. Ils ne m’ont jamais jugée. Ils m’ont soutenue. »

Elle se souvient : « Quand je doutais, ma mère me disait toujours de tenir bon. Mon père avait toujours un mot pour me rassurer. »

Pour elle, ce soutien familial a été essentiel pour affronter les épreuves.

Une féministe convaincue

Si elle s’est battue, c’est aussi parce qu’elle est convaincue que les femmes doivent occuper toute leur place.

« Je crois profondément à la place des femmes dans la société. Elle est immense, mais il faut se battre pour la prendre. »

Elle dénonce les freins invisibles : « Il reste des préjugés, des plafonds de verre. Il faut les briser. »

Son engagement politique ne s’arrête pas à un siège électoral. Aujourd’hui encore, elle est trésorière du PMSD.

« Je suis fidèle à mes convictions. Je crois aux valeurs de mon parti. »

Elle garde la tête haute, même après la défaite : « La politique, c’est le destin. Il faut faire sa part et accepter ce qu’on ne contrôle pas. »

Ajagen Koomalen Rungen et Azeem Khodabux 

 

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