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Le pétrole s'envole après des sanctions américaines

Le pétrole flambe jeudi après l'annonce de sanctions américaines visant des groupes pétroliers russes, ce qui a aidé la Bourse de Londres à toucher un nouveau record, les autres places financières digérant prudemment de nouveaux résultats d'entreprises.

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Vers 16H20 GMT le cours du baril de Brent de la mer du Nord prenait 5,46% à 66,02 dollars quand celui du WTI américain gagnait 5,74% à 61,86 dollars.

"Les prix du pétrole ont fortement grimpé après que les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre les deux géants russes Rosneft et Lukoil, marquant un tournant stratégique qui souligne la frustration croissante de Washington vis-à-vis de Moscou", commente Neil Wilson, analyste chez Saxo Markets.

A Londres, le FTSE a gagné 0,67%, dépassant d'un point et demi son dernier sommet datant du 8 octobre, à 9.578,57 points.

Le principal indice londonien, connu pour sa forte pondération dans les matières premières, a profité de la hausse des cours du brut. BP a gagné 3,69% et Shell 3,15%.

Paris a progressé de 0,23%, comme Francfort. Milan a pris 0,41%.

"Face au refus du président Poutine d'arrêter cette guerre insensée, le département du Trésor impose des sanctions aux deux plus importantes compagnies pétrolières qui financent la machine de guerre du Kremlin", a expliqué le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent.

Soojin Kim, analyste de MUFG, note ainsi un "tournant majeur dans la politique du président Trump, qui avait auparavant manifesté une volonté de négocier avec le président Poutine, mais invoque désormais le manque d'engagement de la Russie envers la paix".

Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de mesures contre Moscou, le 19e depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

"Il y a une prime géopolitique qui se remet sur un secteur qui en avait besoin", a commenté Grégoire Kounowski, conseiller en investissement de Norman K, interrogé par l'AFP.

Les Bourses tournées vers les résultats

Les investisseurs se focalisent sur les résultats d'entreprises tout en surveillant les tensions commerciales.

"La proposition de l'administration Trump d'imposer de nouvelles restrictions sur les exportations de logiciels vers la Chine a ravivé les inquiétudes quant à de nouveaux différends commerciaux", affirme Patrick Munnelly, stratégiste du groupe Tickmill.

Le président américain Donald Trump va entamer à la fin de la semaine une importante tournée en Asie, qui devrait être marquée par une rencontre très attendue avec son homologue chinois Xi Jinping. M. Trump a toutefois soufflé le chaud et le froid au sujet de ces discussions, estimant cette semaine qu'elles pourraient "peut-être" ne pas se tenir.

A Wall Street, vers 16H00 GMT, le Nasdaq avançait de 0,78%, le S&P 500 de 0,43% et le Dow Jones de 0,14%.

Parmi les résultats du jour, Tesla, spécialiste des véhicules électriques, cédait 1,52% à New York après avoir publié un bénéfice net en chute de 37% au 3e trimestre à 1,37 milliard de dollars, plombé par une hausse des dépenses opérationnelles et par les droits de douane.

Ailleurs à la cote américaine, la compagnie aérienne American Airlines s'envolait de 5,25% à New York après avoir annoncé une perte nette moins creusée qu'attendu.

En Europe, Roche a perdu 3,17% à Zurich après des ventes trimestrielles jugées décevantes.

A Paris, le groupe de luxe Kering a bondi de 8,71% à 344,95 euros après avoir publié un chiffre d'affaires en recul, mais moindre  que ce que le marché craignait.

Au rang des baisses, l'éditeur français de logiciels Dassault Systèmes a chuté de 12,98% à 26,21 euros après avoir revu en baisse ses objectifs pour 2025.

Dollar stable

Le dollar restait stable face à l'euro à 1,1614 dollar pour un euro (-0,01%).

"Chaque fois que l'on passe sous les 1,16, c'est racheté", a noté Grégoire Kounowski, soulignant que vendredi sont attendues les données sur l'inflation américaine en  septembre.

La publication de l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis est en suspens depuis plus de deux semaines à cause de la fermeture des services publics américains et du blocage budgétaire. "Cela pourrait faire bouger la devise américaine", a affirmé l'analyste de Norman K.

© Agence France-Presse

 

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