L’IPCC recommande des poursuites contre sept policiers : Krishna Seetul nourrit un espoir de justice

L’Independent Police Complaints Commission (IPCC) recommande des poursuites pour « assault with aggravating circumstances » contre sept policiers anciennement affectés à la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge. Cette semaine, l’IPCC a bouclé l’enquête qu’elle a ouverte après avoir enregistré la plainte de Krishna Seetul en février 2020, dans laquelle ce dernier accuse les policiers de l’avoir torturé. La balle est désormais dans le camp du directeur des poursuites publiques.

Krishna Seetul réagit à cette évolution de l’affaire : « Aster mo panse banla bizin pran enn serie lor la. Lanket inn termine. Sa bann CID ki monn dir lor parad la, ena zot. Mo anvi mo gagn mo lazistis paski sa kalite britalite gagne, fer pass pli vit », confie-t-il avec espoir.

Le jeune homme reste hanté par ce qu’il a subi. « J’ai été arrêté à Arsenal pour une affaire de vol. Ils ne m’ont même pas donné le temps de m’expliquer. Zot inn koumans bat mwa. Des dames ont été témoins. Elles criaient et pleuraient tellement la scène était horrible. Pour s’éloigner des regards, les policiers m’ont placé dans le caisson de leur véhicule et m’ont emmené vers Calebasses. Zot pe bat mwa, letan mo lev latet mo gete, mo trouv mwa dan enn sime later », se souvient-il.

Parmi les sept policiers mis en cause par Krishna Seetul, figurent l’inspecteur Derochoonee, le sergent Reedoye et les constables Gokhool et Purgas. Ces derniers ont été arrêtés après la diffusion sur les réseaux sociaux, fin mai, de vidéos montrant des policiers en train de torturer des suspects. Depuis, ils ont été libérés sous caution.