Soleil éclatant, eaux cristallines, mangroves et îlots pittoresques forment le décor de l’île d’Ambre. Cette oasis naturelle, marquée par une riche histoire, offre une escapade idyllique mêlant passé et beautés naturelles.
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Il est 9 heures. Nous sommes au point d’embarquement de Saint-Antoine (Goodlands), à Bain-de-Rosnay, pour profiter d’une balade à bord de la pirogue de Sea Kayak Adventures.
Le soleil brille, le temps est magnifique et l’eau est d’un turquoise éclatant. La pirogue glisse en douceur sur les eaux... Nous naviguons à proximité de l’Îlot Maunick, qui offre une vue imprenable. Nous nous aventurons même à travers les mangroves lors de cette balade.
Nous nous dirigeons ensuite vers l’île d’Ambre, qui doit son nom aux colons néerlandais qui ont probablement découvert de l’ambre gris sur le rivage de cette île. Il faut savoir que l’ambre gris était alors aussi précieux que l’or.
Nous arrivons à l’entrée de l’île d’Ambre. Celle-ci était autrefois utilisée par les colons néerlandais pour élever des chèvres, mais elle a acquis de l’importance pendant l’occupation française avec le tragique naufrage du Saint-Géran sur les récifs du lagon de Poudre-d’Or le 17 août 1744.
D’après un extrait de l’« Histoire des domaines sucriers de Maurice » par Guy Rouillard, cet événement tragique a poussé les colons français à inclure une clause dans l’accord de bail entre les autorités et Joseph Ache, selon laquelle le locataire devait cultiver des cocotiers et des palmiers sur l’îlot pour augmenter sa visibilité et ainsi faciliter la navigation dans la région… La concession date de 1769 lorsque l’île a été attribuée à M. et Mme Bruny. En 1775, ils vendirent les terres à Jean-François de Boismartin.
Après son arrivée à Maurice en 1783, Michel Rouillard s’est installé à Poudre-d’Or sur une exploitation sucrière. Il a nommé son domaine île d’Ambre après avoir obtenu le bail de l’île de Joseph Ache en 1791.
En 1829, le naturaliste Julien Desjardin a visité l’île d’Ambre et a constaté qu’elle était gérée par Charles Rouillard, qui y élevait du bétail et des chèvres. Ce dernier avait également construit une saline et avait utilisé l’île pendant longtemps pour cultiver la canne à sucre et le maïs. La canne à sucre était acheminée par bateaux depuis l’île et était traitée à la sucrerie d’île d’Ambre à Poudre-d’Or.
En 1837, Charles Rouillard a racheté la part de ses frères et héritiers et a vendu l’établissement à Jules Colin. Peu après, la propriété a changé de mains entre les familles Hardy et Colin. En 1882, la société The Île d’Ambre SE. Co Ltd a racheté l’établissement et l’usine sucrière a été démolie en 1921. Les terres ont été cédées en 1934 à M. Ramsoodur Lukeenarain et Pooninsaw Prayag…
L’île a été louée et gérée pendant 177 ans avant d’être reprise par le gouvernement de Maurice en 1968. De nos jours, le projet Mauritius From Ridge to Reef (R2R) mené dans le Parc national de l’île d’Ambre a pour objectif de conserver et restaurer les écosystèmes naturels des zones humides et des forêts de mangroves.
Après environ deux heures, notre balade touche à sa fin. Les bateaux et les kayaks continuent à aborder l’île d’Ambre. Beaucoup l’apprécient pour sa tranquillité et la beauté du paysage.
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