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Les homosexuels autorisés à faire don de leur sang

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Il sera bientôt possible pour les homosexuels de faire don de leur sang, a indiqué le Dr Janaki Sonoo, directrice de la Banque de sang.

Les nouveaux critères pour le don de sang vont permettre aux homosexuels d’être des donneurs, selon le Dr Janaki Sonoo.
Les nouveaux critères pour le don de sang vont permettre aux homosexuels d’être des donneurs, selon le Dr Janaki Sonoo.

Les homosexuels pourront bientôt, eux aussi, faire don de leur sang. Ce qui leur était refusé jusqu’à présent, en raison de leur pratique sexuelle. Celle-ci était considérée comme plus à risque que celle des hétérosexuels pour transmettre le VIH ou l’hépatite B. À la suite d’une révision des critères, le questionnaire que tout donneur de sang doit remplir va être modifié. Des questions spécifiques permettront aux homosexuels de participer également aux collectes de sang, a expliqué le Dr Janaki Sonoo, directrice de la Banque de sang.

Initialement, il y avait le concept de la période fenêtre pour les infections. « Si une personne contracte une infection aujourd’hui et donne son sang deux heures plus tard, il n’était pas possible pour le laboratoire de détecter l’infection. » Mais grâce aux développements dans les analyses sanguines, il est désormais possible de détecter rapidement non seulement les anticorps, mais aussi les virus dans le sang. Ce qui réduit ainsi la période fenêtre. 

Il sera donc bientôt possible de recueillir le sang des homosexuels selon des critères spécifiques tout en garantissant la sûreté du sang récolté, nous a affirmé le Dr J. Sonoo. « Si une personne a eu des relations sexuelles, il y aura une période de déférence de trois mois, après quoi nous pourrons prendre son sang, car nous avons la possibilité de faire des analyses plus précises », nous a-t-elle dit.

Cette nouvelle mesure est bien accueillie par la Young Queer Alliance (YQA), qui milite pour les droits des LGBTQIA+. Selon Vipine Aubeeluck, secrétaire de l’organisation, cette évolution est une reconnaissance importante de l’égalité et de la non-discrimination dans le domaine de la santé. Pour la YQA, la révision des critères était « long overdue ». « Les risques par rapport au VIH ou à d’autres maladies auraient dû être évalués non pas en fonction des pratiques sexuelles, mais après des analyses sanguines », nous a-t-il expliqué.

Pour l’association, la non-discrimination est une valeur démocratique ancrée dans notre Constitution. « Cette discrimination envers les homosexuels perpétuait les préjugés auxquels font face les personnes LGBTQIA+, toujours considérées par une petite frange à Maurice comme les réprouvées de la société », a estimé le secrétaire de la YQA. Pour l’association, une société qui célèbre la diversité et promeut l’inclusion profite à tous ses membres, renforçant ainsi le tissu social et le bien-être collectif. « En rejetant les préjugés et en adoptant des politiques fondées sur des preuves scientifiques et des valeurs d’égalité, Maurice renforce son identité en tant que nation arc-en-ciel », affirme la YQA.

 

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