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À Laventure : trois jours de travail pour maintenir le « standard » du geet gawai

Des membres d’une troupe de « geet gawai » recitant le « gayatri mantra » durant la cérémonie d’ouverture. Des membres d’une troupede « geet gawai » recitant le « gayatri mantra » durant la cérémonie d’ouverture. Dhundevi Poonith (à g.) et Sarita Boodhoo. Pratique du « lota », utilisé comme instrument de musique.

Durant trois jours, au centre social de Laventure, les associations engagées dans la pratique du geet gawai ont participé à des ateliers de travail destinés à perfectionner leurs vocalises et pratiques des objets musicaux. Les cours ont été animés par Sarita Boodhoo, GOSK et Chairperson de la Bhojpuri Speaking Union, et Dhundevi Poonith, Head des Geet Gawai Schools, et Malini Awasthi, considérée comme la diva des chansons folkloriques en Inde.

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Durant trois jours, les mercredi 7, jeudi 8 et vendredi 9 août 2024, le centre social de Laventure a accueilli un atelier de travail destiné à perfectionner la pratique du « geet gawai » et consacrée au « lota », « dholak » et à la danse traditionnelle appelée « jhumar ». « Il y avait une demande de la part des associations de Laventure pratiquant le ‘geet gawai’. La Bhojpuri Speaking Union, en association avec le ministère de la Culture, n’hésite jamais à répondre à ces demandes d’où qu’elles viennent », explique Sarita Boodhoo, véritable porte-drapeau des pratiques culturales du bhojpuri, dont le « geet gawai ». 

L’atelier de travail, poursuit-elle, répond également à une exigence de perfection dans la pratique du « geet gawai », notamment en vocalises et « instruments » musicaux, dont le fameux « lota ». « Selon l’avis même de certains membres de troupes de ‘geet gawai’, il pouvait y avoir un certain laisser-aller, il fallait donc que les chansons retrouvent leur essence, qui correspond aux textes sacrés et non pas se perdre dans une certaine banalisation sinon elles perdraient leur raison d’être et les motifs pour lesquels elles sont inscrites au patrimoine mondial de l’humanité », fait ressortir la Chairperson de la Bhojpuri Speaking Union.

« Geetharines »

Aussi, durant ces trois jours à Laventure, l’utile et l’agréable ont fait bon ménage, les « geetharines » ayant répondu à l’appel et contribuant de leurs poches pour les déjeuners après chaque session de travail. « C’est comme ça que ça se passe partout où nous allons. Les personnes des régions rurales sont généreuses, mais ce qui nous émerveille, c’est leur désir d’apprendre et de s’améliorer peu importe leur âge. De nos jours, ce sont des valeurs qui se perdent », fait observer Sarita Boodhoo. 

Dès le mercredi 7 août, à l’ouverture de l’atelier de travail, celle-ci a mis l’accent sur la nécessité de maintenir le niveau du « geet gawai », qui n’est pas que festivités, mais un trait essentiel de la culture bhojpuri apportée par les premiers travailleurs engagés venus de la région est de l’Inde. « L’atelier de trois jours s’est concentré sur la nécessité de préserver l’héritage ‘geet gawai’ des femmes qui chantent des ‘geet sanskar’ à diverses occasions, dont les différentes étapes d’une cérémonie de mariage, la naissance d’un enfant, la cérémonie d'attribution du nom, ‘Janeo’, ainsi qu’à des occasions telles que ‘Godna’, ‘Harparawri’, ‘Jatsaar’.

Les ‘geetharines’ ont appris à respecter le ‘geet gawai’ comme un aspect noble et sacré de la vie », explique Sarita Boodhoo.

Chant de fertilité

Le 8 août, Padma Shri Malini Awasthi, la diva du chant folklorique bhojpuri, qui était venue à la conférence mondiale sur l’hindi de Vishwarang, a souhaité rencontrer les « geetharines ». Elle les a initiées au chant « jhumar » et a pris plaisir à partager ses connaissances avec elles. 

Dans son livre intitulé « Jhumar of the West Bengal Highlands », Manik Lal Sinha explique que le « jhumar » est né comme un type de chant de fertilité du peuple tribal, généralement utilisé pour accompagner la danse. « Les chants ‘jhumar’ des West Bengal Highlands, dans leur riche variété, nous apparaissent comme une expression unique de l’émotion et de la vie des tribus primitives qui habitaient cette région et vivaient proches de la nature. Les frontières géographiques et l’environnement naturel dans lequel ils vivaient conditionnaient leur mode de vie, déterminaient leur humeur et influençaient leurs chants, dont l'expression était naturelle et spontanée. Le mouvement de la vie était indissociable du mouvement cyclique des saisons dans la nature. » Aussi le « jhumar » ne se résume pas qu’à sa seule expression musicale durant les différentes étapes de la vie citées plus haut mais célèbre l’harmonie des êtres humains avec son environnement spirituel. « Pour nous à la Bhojpuri Speaking Union, il s’agit bien entendu de maintenir cette tradition mais aussi de nous assurer qu’il y a la relève comme passerelle vers les générations futures », insiste Sarita Boodhoo.

  • Salon

 

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