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La victime avait 12 ans : deux jeunes qui avaient assisté à un viol écopent deux ans de prison

La cour a le devoir de protéger notre société, en particulier ceux qui sont vulnérables, impuissants et innocents.

Louis Mike Steward Philippe, 27 ans, et Kushal Teemill, 26 ans, ont été condamnés, le mardi 15 décembre 2020, à deux ans de prison chacun. Ils ont été jugés coupable de complicité dans un cas de viol sur mineure. 

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Le verdict intervient dix ans après les faits. Les deux prévenus avaient assisté au viol d’une fille de 12 ans le 24 mai 2010, à Flacq. « Ils sont tous aussi coupables que celui qui a commis le viol. Ils n’ont rien fait pour arrêter leur ami qui violait l’adolescente d’alors de 12 ans. Ce qui démontre leur intention de vouloir que le viol soit commis… », déclare la magistrate Nadjiyya Dauhoo dans son jugement. 

Elle a ainsi condamné Louis Mike Steward Philippe, un habitant de Bel-Air-Rivière-Sèche, et Kushal Teemill, domicilié à Camp-de-Masque-Pavé à deux ans de prison chacun, le mardi 15 décembre 2020, en cour intermédiaire.

Les deux hommes étaient poursuivis sous une accusation de « aiding and abetting the author of a crime ». Cela en vertu des articles 38(3) et 249 (1) (1A) du code pénal. Il était reproché à Louis Mike Steward Philippe d’avoir fait le guet alors que son ami violait la mineure de 12 ans. Kushal Teemill était, lui, accusé d’avoir immobilisé la victime et de l’avoir empêché d’appeler à l’aide… alors que son ami commettait cet acte odieux. 

Au moment des faits, Louis Mike Steward Philippe était âgé de 17 ans et Kushal Teemill avait 16 ans. Ils ont tous deux plaidé coupable à l’accusation retenue contre eux. Le premier nommé était représenté par Me Nirmal Busgopaul alors que le second était représenté par Me Rama Valayden.

À l’énoncé du verdict, la magistrate Nadjiyya Dauhoo a fait état du degré de participation de chaque accusé dans cette affaire. Concernant Louis Mike Steward Philippe, la magistrate déclare que celui-ci qui faisait le guet et n’a rien fait pour empêcher ce viol, comme appeler la police. De plus, l’accusé a admis dans sa déposition à la police avoir vu son ami en train de violer l’adolescente. Celle-ci se débattait et criait. Toutefois quand il s’est rendu compte qu’il allait s’attirer des ennuis, il a tout simplement pris la poudre d’escampette.

Aucune trace d’alcool

Quant à Kushal Teemill, son degré de participation est tout aussi grave, dit la magistrate. Ce dernier, selon la magistrate, a facilité ce crime odieux.
D’autre part, elle a aussi souligné que les deux accusés avaient, dans leurs dépositions respectives à la police, déclaré que la victime avait consommé de l’alcool le 24 mai 2010. Or, selon le rapport du Forensic Science Laboratory (FSL), aucune trace d’alcool n’a été décelée dans l’échantillon de sang et d’urine de la jeune fille. Selon la version des accusés, ce jour-là, la victime les embrassait, les caressait, insinuant qu’elle avait séduit le violeur et les deux accusés. La cour est d’avis qu’il s’agit là de prétexte et d’une tentative de justifier leur acte odieux.

Selon la magistrate, abuser d’un enfant est un délit très grave. La cour a le devoir de protéger notre société, en particulier ceux qui sont vulnérables, impuissants et innocents. De ce fait, bien que les accusés aient plaidé coupable, présenté des excuses et exprimé des remords, une peine d’emprisonnement est, soutient Nadjiyya Dauhoo, amplement justifiée en raison des circonstances aggravantes dans cette affaire.

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