À la sortie des classes lundi : tentative d’enlèvement de trois écolières

• Un homme de 45 ans arrêté et placé en détention

Lundi 22 septembre 2025, trois écolières de 8 ans ont été approchées par deux hommes à la sortie des classes, alors qu’elles se rendaient vers l’arrêt de bus.

Les faits se seraient produits dans la région de Petite-Rivière. Selon les déclarations des fillettes, vers 15 h 25, un individu, vêtu d’une veste noire et portant un tilak rouge sur le front, leur a proposé un bonbon. Il leur aurait lancé, dans sa main une sucrerie bleutée : « Bann zanfan, atann, pran sa gato-la ! »

Méfiantes, les fillettes auraient refusé. L’homme aurait insisté. C’est à ce moment, selon leur témoignage, qu’un second individu, portant un T-shirt de couleur orange, serait entré en scène. Il aurait ouvert la portière d’un van noir stationné à proximité en leur demandant de monter : « Rant dan van-la, nou al fer enn promnad. »

Les fillettes ont refusé et se seraient dirigées vers l’arrêt de bus. Une fois rentrées, elles ont alerté leurs parents, qui ont porté plainte à la police le même jour. Une des mères témoigne, bouleversée : « Mo tifi ti pe tranble kan li pe explik mwa. Li ti kapav pa retourn lakaz sa zour-la… »

La police a rapidement identifié le véhicule grâce aux caméras du dispositif de surveillance Safe City. Le van appartient à une société spécialisée dans l’importation et la distribution de fruits et légumes à Gros-Cailloux. Deux employés ont été interpellés le lendemain : un agent de maintenance de 45 ans a été placé en détention, tandis qu’un jardinier de 67 ans a été entendu et relâché sur parole.

Patrouilles renforcées

La police a renforcé ses patrouilles autour des établissements scolaires et invite les parents à sensibiliser leurs enfants aux comportements suspects. L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes et l’éventuelle préméditation dans ce cas précis.

Entre-temps, dans le quartier, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Certains parents avouent ne plus oser laisser leurs enfants marcher seuls. « Zot finn servi gato pou atir bann zanfan. Nou pe viv kouma dan fim orer ! » s’indigne un habitant.